With or without you
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Bienvenue à Oxford, nous vous accueillons avec plaisir sur ce merveilleux forum, le thé Earl Grey et les speculoos offerts en prime ! • Toute l'équipe de TTR vous souhaite une Très Bonne Année 2011 !• Aidez-nous à faire connaître le forum en votant pour le top ! Cliquez sur les notes de la P.A ! J'ai toujours eu l'art de me tromper de direction. | Padawan 178865TEAM WESTWICK •
-55%
Le deal à ne pas rater :
Coffret d’outils – STANLEY – STMT0-74101 – 38 pièces – ...
21.99 € 49.04 €
Voir le deal

 

 J'ai toujours eu l'art de me tromper de direction. | Padawan

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Luke E. Andersen

Luke E. Andersen



J'ai toujours eu l'art de me tromper de direction. | Padawan Empty
MessageSujet: J'ai toujours eu l'art de me tromper de direction. | Padawan   J'ai toujours eu l'art de me tromper de direction. | Padawan EmptyLun 12 Avr - 3:05

Règle numéro un, quand on est un looser, ne pas en rajouter, ne pas se plaindre. Deux jours qu'elle m'a largué, deux jours que je passe sur les jeux de l'ordinateur, l'avantage, c'est que je m'améliore au solitaire, le désavantage, c'est que j'ai perdu deux jours de salaire. Je songe à sortir de ma bulle, oui ce n'est pas une mauvaise idée pardi, à moins bien sur que je ne la croise en bas de l'immeuble, mais j'aime à croire que Dieu existe. D'un coup de peigne approximatif, je décide de me confronter à la dure réalité du monde extérieur et ce n'est pas sans peine. Il pleut et ma distraction naturelle joue un certain rôle quand il s'agit de se manger les flaques. Mauvais journée, ou peut être pas, j'aime rester optimiste voyez vous, je pourrais vendre des morues et des saules avec mes parents, mais au lieu de ça je m'assume presque et j'ai une connexion internet. Zigzaguant sans le moindre but précis dans les rues de Dublin, je pense à diverses choses comme par exemple la finalité d'une existence comme la mienne, ou la baisse de prix des lecteurs blue-ray. Je tourne à l'angle d'une rue, décidant qu'un peu de musique classique rendrait la balade plus esthétique, et pourtant, il n'y a rien de plus déprimant que de regarder la flotte tomber sur un air de Bach. Ça y est je songe au suicide à mourir sur Bach et à délaisser les cafés dégueulasses de la gare pour l'éternité. Je m'égare, je passe à autre chose, alors que j'arrive sur une de ses avenues commerciales à moitié désertes pendant la pause déjeuner. Au milieux de l'allée planté, comme un con, je passe à Gloria Gaynor. Oui, I will survive. Je me met à danser, sans trop savoir pourquoi mimant la vielle chanteuse au sommet de sa forme, comme dans une mauvaise comédie musicale, suscitant les regards étonnés et amusés de quelques bonnes gens à qui je sers de distraction. Je déprime, je tourne en rond et comme dans les jours de malchance extrême, le pire arrive et c'est la vision d'un couple que j'aurais préféré éviter. Merde, elle vit ici, mon inconscient a quelques bugs. J'éteins mon vieux mp3 rafistolé.

- Ahem. Salut.

Non ne me le présente pas, ça ira, j'sais qui c'est, tu m'as regardé comme ça un jour, avant de savoir que j'avais pas de fric et que ma mes parents élevaient des thons en Norvège, qu'il reviendraient pour les fêtes quand j'taurais installé un grand sapin avec plein de décorations que j'aurais acheté dans un grand magasin avec je ne sais quelles thunes parce que j'en ai pas. Oui j'avais de grands projets. J'voulais rénover l'appart aussi, t'aimais pas le vert du canapé, ou alors t'aimais pas son côté récup défoncé, alors on aurait changé pour un rouge, mais tu m'a largué, et là tu me souris bêtement parce j'ai l'air d'un marginal en plein délire et que ton copain lui à une gold et t'emmène bouffer gastronomique dans la rue d'à côté. Tu me diras, c'est mieux que le MacDo. Je sais ce que tu penses, je suis pitoyable. Oui sûrement. Souffrir, ça fait mal, c'est étrange, ça m'arrive souvent. J'aime pas ce type, j'sais pas pourquoi, y'a comme un antagonisme naturel entre nous, tu permets que je me casse ? J'ai le cœur en lambeaux, j'aurais du exploser mon score au mah-jong et ne pas sortir. Dieu m'en veut, c'est un fait, ou alors c'est une femme. D'un geste bref et calculé elle prend la main de son actuel et me laisse planté là au milieux de la rue. Ça recommence. La vie est aussi triste que mon prénom, c'était un signe, mais ou est passé Leia, il faut que je lui parle, qu'on ai comme une longue conversation sur nos avenirs respectifs. Il fait froid, je suis trempé, la serpillère humaine aurait bien besoin d'un café. J'entre dans un de ces pub so british et m'avachis sur une table, la tête entre les mains. Vie de merde. Une serveuse se pointe, et je commande, poliment bien sur, même déprimé, j'ai un certain respect pour ces choses là. Un expresso, oui oui, rajoute du Whisky ou de la vodka dedans, dans les pays nordiques, c'est avec ça qu'on se réchauffe. Elle revient et me balance un café noir devant le nez, j'ouvre un sucre et le mélange l'air morne, Gloria Gaynor me manquerait presque, il fait vraiment un temps de chien.

La suite vous la connaissez, c’est pas comme dans les films à l’eau de rose qui passent à la télé après le déjeuner quand vous feignez une grippe a pour ne pas aller au lycée parce qu’un type un peu trop costaud a prévu de vous refaire le portait, non il n’y a pas de fille qui vient s’installer a votre table pour faire votre connaissance, non juste une addition et un café froid à forcer de tourner le sucre sans boire ne serais-ce qu’une gorgée. Finalement vous partez comme je le fais là. Les gens passent leur temps à s’ignorer, centrant leur pensées primaires sur leur propre univers, prennent un métro puis deux faisant fi des marginaux et pâles hystériques qui tentent tant bien que mal d’exister réellement, c’est triste et on y change pas grand chose. Soit, c’est la vie, et je la vis mieux que bon nombre de personnes, pour commencer, j’ai beau me faire larguer une multitude de fois, je ne me suis toujours pas mis à me tailler les veines, non je préfère amplement appeler ma mère, une très bonne psy si on lui retire cette fascination morbide pour les morues et les saules, ou aller me saouler avec quelqu’un que je ne connais pas, épurer les karaoké, me prendre pour Dark Vador sans pour autant n’avoir succombé ne serais-ce qu’une seule fois au côté obscur. Je suis un garçon sage, un peu bizarre peut être. Les mec me trouvent canon, moi je préfere les filles, les filles préfèrent les types musclés, peut être. En voilà une idée, et quelle idée. Deux plus tard après avoir dépensé mes dernières étrennes dans un forfait atrocement hors de mon budget actuel, je manque d’avaler un alter qui me rase le crâne de trop près. Je sens la fin venir, c’est sûrement normal, les types se musclent sans se soucier de moi, et la pauvre crevette que je fais passe inaperçue au milieux de futur Van Damme avec l’option philo foireuse en moins. J’vais mourir là écrasé pat un poids qui fait trois fois le mien, pour avoir osé présumé de mes habilité à soulever un machin pareil, c’est triste.

« A l’aide. » Fis-je avec un flegme pour le moins étrange pour la situation. J’étais calme, mais hors service, ma voix ne portait pas vraiment fort et mes chances de croiser quelqu’un dans ce club de gym a la noix qui puisse avoir pitié d’une lopette dans mon genre étaient quasi nulles, je m’y faisais presque, j’attendrais la fermeture. Plus que trois heures, courage Luke, a moins qu’une âme charitable ne vienne m’aider, je pouvais toujours espérer.
Revenir en haut Aller en bas
Eden B. Austen
PADAWAN
Eden B. Austen



J'ai toujours eu l'art de me tromper de direction. | Padawan Empty
MessageSujet: Re: J'ai toujours eu l'art de me tromper de direction. | Padawan   J'ai toujours eu l'art de me tromper de direction. | Padawan EmptyLun 12 Avr - 4:11

Quelle galère ! J’étais dans mon appartement et je regardai la pluie tomber sans relâche. Quelle vie de merde ! Mais je n’allais pas me laisser abattre pour autant. Oh que non. Tant pis si je devais pour cela sortir, me mouiller mes longs cheveux blonds et passer pour un caniche aux yeux de tout le monde, je ne pouvais pas rester inactive. Seulement sortir, mais pour aller où ? Au pub ? J’en avais assez de ces endroits miteux où l’on te servait un café dégueulasse. Non, je voulais faire du sport. Oui c’est cela, fait du sport. Mais la pluie était atroce et je me voyais mal faire du jogging sans chopper une pneumonie. A tous les coups, j’allais atterrir à l’hôpital, les médecins incompétents ne sauraient pas me soigner et je mourrais comme une merde comme Mufasa dans le Roi Lion que se fait tué par Scar ou La maman de Bambi. Décidément, j’ai de drôle de pensées moi ! Mais bon, Pikachu ne va pas se laisser abattre par Raichu parce que celui-ci fait vingt kilos de plus non. Pikachu va sortir son attaque spéciale qui s’appelle : Tadaam : Le club de fitness.

Je travaillais comme professeur de fitness à mes heures perdues et voir des petites mamies choper des tours de reins en essayant de m’imiter c’est tordant. Bien que je ne sois pas à rire du malheur d’autrui non. Au contraire… Mais bon Yvette blâmée Josette parce que cette dernière à deux poires à la place deux pommes et qu’au final Yvette se retrouve par terre en me disant : « Jeune fille ? Oui vous, jeune dévergondée ! Venez m’aider ! » A l’auto-école, j’avais mis un système de points en place avec mes copines. Celle qui butait une mamie avait 100 points, une jambe cassée : 10 ; un bras, 5 et la tête : 50. Les vieux et leur manie de vouloir se mêler de tout. Comme ma grand-mère qui me fait chier depuis dix ans (depuis que j’ai mes règles en faite) pour savoir quand est-ce qu’elle allait être arrière grand-mère ? Nom de dieu, j’ai des frères !

Lentement, je soupirai et mis mon parka jaune (le classique qui te permet de chanter : « I’m singing in the rain.) ou comment passer pour un canard en plastique en dix leçons, ainsi que mon parapluie ornée de deux oreilles de chat puis sortie dehors. La plupart des passants me regardaient d’un œil bizarre mais étais-ce ma faute si mon parapluie venait du rayon enfant ? Que dessus, il y avait deux oreilles de chat et une queue ainsi que des yeux ? Non ! Mes bottes avec des imprimés vaches n’arrangeaient rien à la situation et j’avais beau être une pauvre blonde et bien la pauvre blonde avait une ceinture noire de Judo et n’hésiterait pas à faire avaler ses dents au premier qui critiquerait mon parapluie.

En vitesse, je m’amusai à sauter dans les flaques comme une gamine de dix ans en chantant à la pêche aux moules. On aura tout vu. J’étais décidément une grande gamine et je remar quai que je n’avais nullement besoin de mon MP3 pour me divertir. J’étais suffisamment illuminée de la cafetière pour que tout le monde me prenne pour une échappée de l’asile. Et j’étais fière de l’image que je rendais auprès de tout le monde. Quand je faisais des doublages de dessins animés, je m’éclatai toujours à mimer mon personnage, ce qui faisait toujours rire mes partenaires. J’étais un soleil et là, il y en fallait bien du soleil. Pluie de merde.

C’est complètement trempé que j’entrai dans le centre de fitness. Je ressemblai à un chien mouillé et j’étais fière de mon image de Saint Bernard. Lentement, je défis mon parka pour montrer un collant rose fluo et un juste-corps cyan. On se croirait dans un vieux clip des années 80. La vie était déjà grise dehors alors je voulais mettre un peu de couleurs dans ma vie. Disant bonjour à tout le monde, je décidai de me diriger vers la salle où se trouvaient les tapis roulant. Je devais me faire les jambes auparavant et je sortis mon vieux MP3 tout pourri que je me mis sur les oreilles.

J’étais sur le point de monter sur un de mes tapis quand quelque chose attira mon attention. Je tournai la tête dans la direction opposée à celle à laquelle je voulais me rendre et je vis que la salle des altères était ouverte, ce qui était rare à cette heure. Nous étions peu nombreux à nous servir de cette salle. Pensant que c’était une erreur, j’entrai pour inspecter les lieux dans l’intention de fermer la salle quand je vis des jambes bouger. Des jambes bien maigres d’ailleurs. Je retirai donc mon MP3 et tournai à l’angle du mur pour voir à qui appartenait ses gambettes. C’est alors que je le vis. C’était un jeune homme de mon âge qui était coincé en dessous d’un appareil. Merde ! Le pauvre.

« Oh mon dieu, m’exclamai-je en m’élançant vers lui et en soulevant le poids qui l’encombrait avec du mal, est-ce que ça va ? »

Je le regardai ensuite et vis qu’il n’était pas mal du tout. Mais non ! Ressaisis-toi Eden. Je lui tendis ensuite la main pour l’aider à se relever en ajoutant en riant.

« Ca serait bête qu’un homme aussi jeune meurt écrasé et surtout dans un endroit miteux. »
Revenir en haut Aller en bas
 
J'ai toujours eu l'art de me tromper de direction. | Padawan
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
With or without you :: The Center :: Grafton Street :: Muscle Museum, Club de Fitness-
Sauter vers: