With or without you
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Bienvenue à Oxford, nous vous accueillons avec plaisir sur ce merveilleux forum, le thé Earl Grey et les speculoos offerts en prime ! • Toute l'équipe de TTR vous souhaite une Très Bonne Année 2011 !• Aidez-nous à faire connaître le forum en votant pour le top ! Cliquez sur les notes de la P.A ! En attendant le film 178865TEAM WESTWICK •
-40%
Le deal à ne pas rater :
Tefal Ingenio Emotion – Batterie de cuisine 10 pièces (induction, ...
59.99 € 99.99 €
Voir le deal

 

 En attendant le film

Aller en bas 
AuteurMessage
Kathryn L. O'Grady
PETASSE EN REMISSION
En soins intensifs, à l'asile

Kathryn L. O'Grady



En attendant le film Empty
MessageSujet: En attendant le film   En attendant le film EmptyJeu 17 Juin - 1:32

J’en avais assez de tout cela. De ce jeu ahurissant. Long. Faire semblant était couteux. Et je n’en pouvais plus. J’étouffai. J’étouffai de tout. De ce semblant de célébrité. De ce trône dont je ne voulais plus. Quelle idée. Mais quelle idée avais-je eu de m’afficher avec Tristan ? Certes, je l’aimais bien mais je n’en pouvais plus. Je n’en pouvais plus de cette sensation de mensonge. Je mentais à tout le monde. A mon grand-père. A moi-même. A tous ceux qui m’entouraient et je ne voulais plus mentir à qui que ce soit. Je me rendais compte que je n’avais même pas d’amis. Tout le monde me prenait pour une salope. Et j’en étais une puisque j’étais Mysterious Ways. Je jouais la gossip avec tous ces gens friqués mais ils le méritaient franchement. Entre Helena qui voulait mon trône mais prends-le ma chère. Prends-le, je n’en veux plus. Je souhaite juste redevenir la Kathryn O’Grady que j’étais il n’y a pas si longtemps. Maintenant tous les flashs étaient braqués sur moi, tout le monde me copiait. On me prêtait des relations étranges avec des gens étranges. Des gens que je ne connaissais même pas. Mais qu’importe.

J’étais assise dans un fauteuil, dans le salon, la cigarette à la main. Je regardai droit devant moi. Les yeux perdus dans le vague. Mes jambes croisées, on aurait dit que j’attendais quelqu’un alors que non, je n’attendais personne. Sauf peut-être le père noël. Mon « fiancé » devait sans doute me tromper à l’autre bout de Dublin, ma « meilleure amie » faire un quelconque stratagème à l’université et mon grand-père en train de rendre son dernier soupir. Qui allait s’occuper de ses affaires une fois qu’il serait dans l’au-delà ? Moi ? Certainement pas ! Je n’avais jamais aimé toute cette histoire de Mafia même si c’est grâce à lui que j’avais un si beau visage. Un si beau visage qui attirait toutes les convoitises. On voulait me baiser, me souiller hors je ne voulais pas. Je n’avais même pas couché avec Tristan et le pauvre devra attendre le mariage avant de pouvoir poser la main sur moi. Si mariage il y a ! Sur Mysterious Ways, je m’amusai à dire que je couchai avec tout le monde, ce qui était faux. Puis qu’est-ce que cela peut faire aux gens franchement ?

Je tapotai sur ma cigarette pour faire tomber la cendre qui alla s’écraser dans le cendrier. J’avais besoin d’air. Lentement, je me levai et je pris mon sac à mains. Je n’avais pas besoin de grand-chose à part de mon portefeuille et de mes clés de voiture. J’ignorai laquelle j’allais prendre aujourd’hui mais je voulais passer inaperçu. Je ne voulais pas que tout le monde me voit. Non merci ! Ras le bol de toute cette célébrité. C’était venu si soudainement que j’espérai que cela reparte aussi sec. Auparavant j’étais vue comme la petite fille du célèbre mafieux maintenant on me voyait comme étant la plus grosse biatch de Dublin. Tant que je ne remplaçai ma rivale Lexia dans son rôle de salope, cela m’irait parfaitement. Ca, la jeune Tiffany s’en était très bien chargée. Elle qui couchait avec Darcy. Mon ami Darcy. Quel crétin celui-là. Dans quelques jours il y avait l’inauguration de cette boite branchée. Quelle horreur ! Je serai forcée de m’y rendre avec Tristan.

Descendant au garage, je vis que les lumières étaient allumés. Trinity aurait pu les éteindre avant de prendre la Lexus. Cela n’était pourtant pas compliqué non ? Eteindre une lumière. Presser un simple bouton. Les voitures étaient parfaitement alignées et je restai perplexe devant le choix. Si quelqu’un assistai à la scène, il se dirait « pauvre petite fille riche à Papa qui n’arrive même pas à choisir une voiture. » Imbécile ! Je n’arrive pas à choisir parce que je ne les aime pas et que je n’aime pas non plus les transports en commun. L’idée de la proximité de la gente humaine me donnait la nausée et rien que le fait de me rendre à la fac était un supplice. Mon choix se porta sur la Citroën. Une petite C3 orange qui me permettrait d’être comme tout le monde au moins une fois dans ma vie. Quand je la démarrai, le moteur fit un drôle de bruit mais je ne m’en accoutumai pas. L’autoradio se mit en route et du AC/DC résonnait dans l’habitacle. Je chantonnai et sortis du garage. Foutue télécommande. Elle avait encore glissé sous le siège.

Par chance, il faisait beau dans les rues de Dublin. Je pouvais donc me balader consciemment sans avoir peur de provoquer un accident. Je regardai de temps en temps sur le bas côté pour voir si quelque chose m’intéressait. Mais non. Rien. Les rues étaient désertes et je commençai à songer fortement à rentrer chez moi. La bouteille de coca pourrait me tenir compagnie. Coca. Ce mot me fit penser aux bandes annonces. Et ça tombe bien, je passais devant le cinéma. A ce qui parait il y avait un film pas trop mal qui venait de sortir. Prince of Persia je crois. Lentement, je stoppai le véhicule et en descendis avec une grâce qui ne m’appartenait pas. Celle-là, elle appartenait à la reine de Dublin. Quelle connasse ! Quand j’arrivai devant le cinéma, il n’y avait pas grand monde. Bien sûr nous étions en pleine période d’examens. Les jeunes gens susceptibles d’aller voir ce genre de films étaient tous au lycée. Je pris un billet et un pot de pop corn pour aller m’assoir. La salle était déserte. Je m’assis à côté d’un jeune homme et lui tendit mon pot de pop corn.

- Le temps risque de paraitre long en attendant le film, dis-je d’une voix neutre, vous en voulez ?

J’étais d’âme charitable aujourd’hui…
Revenir en haut Aller en bas
 
En attendant le film
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
With or without you :: Dublin Four :: Cinéma-
Sauter vers: