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 Je sais même pas quel bruit ça fait un renne. ♦ Lud.

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Axel M. Wandersten

Axel M. Wandersten



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MessageSujet: Je sais même pas quel bruit ça fait un renne. ♦ Lud.   Je sais même pas quel bruit ça fait un renne. ♦ Lud. EmptySam 3 Juil - 0:08

Ludwig. Il fallait que je retienne le prénom. Je m’étire paresseusement dans l’avion tandis qu’une enfant de cinq ans, peut-être six, s’approche de mon siège, affichant un sourire heureux. Je tourne lentement la tête vers elle, affichant un air lassé. Elle me veut quoi la demeurée en herbe ?« Hiiiii, I’m Rodolf the reindeer and I have a red nooooseee. » J’ai secoué la tête, remuant le serre-tête pour le moins festif. Ainsi affublé de faux bois de renne garnis de grelot, j’ai l’air fin, je le sais et ça m’amuse. C’est généralement ce qu’on trouve en période de noël dans n’importe quel magasin vendant de la décoration. Je n’ai appris qu’une phrase en anglais, celle-ci. Et on ne peut pas dire qu’elle soit pleine de sens. Je fais une grimace à la gamine dans le but de la chasser mais elle affiche déjà un air terrifié. Pleure ! Pleure ! Pleure ! Je soupire puis souris de façon particulièrement sadique. « Le père Noël… n’existe pas ! » Et là, zéro réaction. Et merde, encore une qui n’est pas française. Je secoue bravement mes grelots, dépité avant d’enfoncer mes écouteurs dans mes oreilles. J’aurai presque pu me mettre à chanter faux par-dessus des vieux tubes. Voyageee voyaaaageeee. J’agite frénétiquement le pauvre i-pod, dernier cadeau de mes parents qui nourrissaient l’espoir que je n’ennuie personne si j’ai de la musique. En fait ce genre de chose m’exaspère passablement. Il me faut trente minutes pour en comprendre le fonctionnement, dix pour m’en lasser, deux pour faire foirer la bestiole électronique.

Heureusement qu’internet existe. La veille j’avais pu jeter un bref coup d’œil à ce fameux Ludwig sur le site communautaire Facebook, et tout ça pour constater que je vais chez un fou. Un sale gosse chez un fou, ça ne doit pas changer grand-chose. Ludwig, surnommé Lud, tenues excentriques, camping sur le mur de mon cousin, partisan à tous les groupes parlant de Valentin-A Legon le mannequin, marqué sur des photos pas toujours clean. Un type original en conclusion à fâcheuse tendance homosexuelle. Pour ma part, je suis Axel Wandersten, jeune frenchie déluré au mur pollué par tout et n’importe quoi, qui pose facilement avec son cousin pour peu qu’il traîne dans le coin. Près de 800 amis dont 700 dont je n’ai rien à faire, trop de photos pour être sain, trop de vidéos dégradantes pour être clean, qui dit je t’aime à n’importe qui et colle Voulez vous couchez avec moi, ce soir, pour le plaisir de voir si ça marche. La classe spéciale bourgeois qui ont de l’argent à dépenser a beaucoup d’avantage. La tranquillité entre autre mais aussi le fait que je sois à côté du chariot laissé par l’hôtesse, ce qui me laissait tout le loisir de jouer avec les bouteilles miniatures d’alcool. Je me penche avec nonchalance, observant le choix qui s’offre à moi. Vodka ou tequila ? Whisky ? Eau de vie peut-être ? Am stram gram…Va pour les bouteilles aux plus belles étiquettes. Je me recale dans mon siège avec mes trouvailles en main. J’entreprends de jongler avec, manquant d’en envoyer une sur mon voisin puis entame une au hasard. Goût infâme, je suis tenté de tout recraché sur ledit voisin mais on s’en passera, par éducation. J’aurai souhaité jouer un peu plus longtemps au jeu gustatif mais l’hôtesse n’a rien trouvé de mieux que me regarder bizarre. « Quoiiii encore. Je suis majeur. » T’as une tête de barbie toi en plus. Elle me dévisage et là, bizarrement, mon neuvième sens – oui j’en ai beaucoup, du bon sens – me dit qu’elle parle français. En deux heures de plus, j’arrive à m’enfiler trois de ces horribles bouteilles sans jamais deviner ce qui se trouve à l’intérieur et le temps passant, ma faculté à lire les trucs écrits en patte de mouche disparaît. Je lèche bêtement le goulot miniature, songeant à mettre un message dedans et jeter la bouteille devant. Message dans les airs ! Mais non, on me demande d’attacher ma ceinture. Quelle ceinture ?

Dublin ! A l’attaque. Enfin, à moitié car à peine arrivé aux portiques ça sonne. Quoi ? Encore moi ? Je regarde les gardes avec un air ahuri, n’ayant jamais rien compris à l’anglais. Mais je regarde beaucoup les séries. Ma ceinture ? Ils ont découvert une bombe cachée dans ma poche ? Le couteau suisse attaché à ma cuisse version Lara Croft ? Je lève les mains en gage d’innocence puis leur tend mon i-pod stupidement. Cadeau de la France made in Taiwan. « Je suis pas de la Mafia. J’ai une tête d’italien moi ? » J’hausse bravement les épaules et m’en vais, cette fois-ci, sous leur regard étonné. Les étrangers sont fous hein ? Bande de xénophobes. Et là j’entends mon prénom déformé de façon atroce par l’accent anglo-saxon. C’est quoi ce bordel ? Je me retourne tant bien que mal. Pirouette maitrisé même si le sol tangue un peu. Et là une blondasse écervelée me tend mon passeport. Ah oui tiens, j’en aurai presque oublié que ce truc était nécessaire en territoire de survie. Je lui prends des mains sans écouter ce qu’elle me dit, persuadé de ne pas la comprendre. Je me détourne d’elle alors qu’elle piaille encore et observe la foule. Ludwig, c’est ça ? J’agite mes grelots et pars à la conquête de l’aéroport, me coupant de la réalité. Pas un mot de français par ici. J’ai faim. Terriblement faim. Ou alors il me faut simplement un truc pour éponger l’alcool. Les gens m’observent, sans doute à cause de mon magnifique serre-tête et je suis presque tenté de hennir dans la foule pour voir si tout le monde s’écarte. Mais un renne, ça ne hennit pas. Et j’ai pas la moindre idée du bruit que ça fait. Lassé de traîner une valise pour rien je m’arrête, mets correctement mon sac sur mon dos et médite silencieusement. Je peux toujours laisser la valise là, c’est pas grave si je la perds. L’argent est dans le sac. J’ai mes papiers aussi, quelques fringues, les bouteilles miniatures vides, un téléphone, l’i-pod en main. On s’en fout du pyjama, des fringues hermès et du peigne neuf depuis dix sept ans ? Soit. Je pars, peu dérangé. J’erre parmi les gens, me perdant facilement. C’est vraiment moche un aéroport. Comment on peut dormir ici ? Je préfère encore la rue. Je saute par-dessus les bagages des gens, toujours enfermé dans mon monde, mon délirium. Mon monde de Peter Pan revu par Axel. Ma promenade innocente dure une trentaine de minute jusqu’à ce qu’il y ait un brutal mouvement de foule. Les forces de l’ordre font reculer les touristes par centaine, criant je ne sais quoi et je suis ravi de voir ma valise seule au milieu de la place faite. Ah oui, c’est vrai que maintenant une loi est passée et que tout bagage abandonné est une tentative d’attentat potentielle. Je suis fier de toi, valise. Je les observe durant cinq bonnes minutes. Ils s’agitent pour rien, il n’y a rien de dangereux là-dedans. Puis subitement j’en ai marre, j’ai envie d’autre chose. Je me remets à arpenter la foule, sans but précis. Je passe à côté d’un type blond. Les irlandais ne sont pas tous roux... ? Ludwig ! Je reviens sur mes pas, heureux. J’ai gagné la chasse au trésor. Je le regarde de biais un moment puis tapote son épaule, affichant un sourire sincère.
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Ludwig Allen Jenzell

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MessageSujet: Re: Je sais même pas quel bruit ça fait un renne. ♦ Lud.   Je sais même pas quel bruit ça fait un renne. ♦ Lud. EmptySam 3 Juil - 1:40

Que pouvais-je lui refuser ? Rien, c’était bien le problème. Chien bien élevé sans muselière, j’avais accepté d’héberger le cousin de Valentin en attendant qu’il se remette et règle ses affaires matrimoniales. J’étais généreux très généreux, mais si les deux avaient un réel lien de parenté, la cohabitation ne serait pas forcément désagréable. Non, je ne parlais pas que du côté physique, bien sur il avait son incidence, mais ce n’était pas tout, si l’on ne comptait pas cette garce de Louise, le peu de famille du frenchie que je connaissais m’avait paru sympathique. Le seul bémol émit par mon correspondant avait été le tempérament légèrement agité du dit cousin. J’avais honnêtement ris, le rassurant sur mes ressources humaines et morales. J’avais une grande maison, et si toutefois il lui arrivait de s’ennuyer et de vouloir s’agiter, il pourrait toujours s’occuper des massifs de fleurs, Cocnhita ne pouvait pas tout faire, même si cette femme répondait bien souvent à toutes attentes, du moins autant qu’une femme pouvait le faire. Et puis il n’y avait pas que le jardinage, il y avait le repassage aussi, on dit que c’est épuisant en pleine canicule.

Non tout se passerait absolument bien, de tout les malades qui avaient pu passer le pas de la maison, il ne pouvait pas être le pire, cette place m’était attribuée. J’étais confiant, et puis si Val s’en sortait avec lui pourquoi pas moi ? Valentin avait toujours été d’une bonne nature et je me demandais s’il était vraiment possible de le pousser en dehors de ses limites, loin de moi l’idée de le torturer pour autant, je ne saurais jamais, tant pis. Les températures étaient hautes, et l’atmosphère dublinoise asphyxiante, une chance pour moi dans ma chambre climatisée on ne voyait pas la différence, dans le jaccuzzi non plus par ailleurs.

« Conchitaaaa, j’accueille, un gosse, oui un de plus, je t’entends déjà râler, je t’ai déjà dit que je n’étais pas pédophile, alors prépare lui une chambre…Arsène avait pratiquement mon âge n’abuse pas ! » Je hurle à son adresse de l’étage du dessus.

Décidé je sors du Jacuzzi et enfile une chemise et un jean troué, ainsi que mon string léopard et mes belles lunettes roses indémodables, l’accessoire mode qui fait toute la différence. Val pouvait bien se foutre de moi, ses fringues lors de certains défilés étaient carrément craignos, j’aurais pu moi même lui emprunter. Un bref coup d’œil à mon aille-phonetroisgéplusse et je prend conscience qu’il est l’heure. Après avoir mis en route une application inutile pour trouver la bonne place de parking a l’avance à l’aéroport et prévoir les embouteillages avec une sonnerie de trompette je suis fin prêt à partir braver la chaleur et les aisselles malodorantes.

Je n’aime pas les aéroports, je ne les avais jamais aimé, j’avais l’habitude de chialer comme un pauvre martyr dans ma jeunesse dans ces battisses ultra surveillées, et je n’y allais que par nécessité. Levant les yeux au ciel, je remarque l’heure d’arrivée de l’avion de Paris. Paris, encore un frenchie. Soit, un jour j’irais à Paris, j’irais voir Arsène et l’emmerder un peu, puis j’irais photographier la tour Eiffel et visiter les gares, pour voir si elles sont aussi fun qu’à Londres. Je divague, comme d’habitude, penser à la France a toujours eu un effet assez spécial sur moi. Je me dirige vers la porte de sortie du vol en question me demandant si il y a des chances que le cousin soit aussi canon que celui qui m’avait demandé de l’héberger. Quelques minutes plus tard, un type m’accoste, sans valise. Pas mal, mais sans valise. J’hausse un sourcil et regarde mon aillephonetroisgéplusse, il répond à la description, c’est bien lui Il ne me manque plus que son régime alimentaire.

« Axel ? Pas de valise ? J’dois trouver ça normal ? J’te préviens j’ai que des fringues de merde et des tenues de plongée. » Je lui parle français avec un accent bizarre, Val m’ayant explicitement informé qu’il ne comprenait rien à l’anglais. Il apprendra vite. « Ludwig, Val a du te parler de moi, le dingue homo qui l’a traumatisé toute son enfance, t’as fait bon voyage ? » Question de merde, mais qui met plus ou moins en avant mes aptitudes à la politesse. Je m’engage à sortir de l’aéroport en filtrant à travers la foule avec Axel. Si j’avais été une star mondialement connue, on aurait encore dit que je faisais dans l’importation massive de frenchie, pourtant cette fois-ci je n’y étais pour rien. Un large sourire éclaira mon visage, avant de s’assombrir en découvrant ma voiture, la conduite et moi n’avions jamais été très amis. Le trajet n’est pas essentiellement long, mais je ne peux m’empêcher de l’entrecouper de quelques coup de klaxon destinés au lot de conducteur malhabiles engagés dans la circulation. Il est près de midi et je me serais bien invité chez mon meilleur ami, si je n’avais pas eu peur de mourir intoxiqué par la cuisine de sa femme qui depuis que je la connaissais ne m’avait reçu qu’une seule fois et avait fait appel à un traiteur. Le soleil cogne fort et arrivé à la villa je pousse un soupir avant de lorgner sur la piscine. Plus tard.

« Je t’aurais bien dit d’aller déposer tes affaires mais tu n’en a pas alors, j’vais juste te montrer ta chambre. CONCHITAAA ! » La petite bonne femme portugaise débarque aussitôt et je lui glisse à l’oreille par pure plaisanterie en anglais. « Tu vois il n’est pas si jeune… » J’éclate d’un petit rire et montre sa chambre à Axel, après avoir monté les escaliers. « Ta chambre, elle peut être moins grande que la mienne, mais elle est plus près du Jacuzzi alors c’est kiff-kiff. » Nous descendons une nouvelle fois et alors que je commence à me lasser d’allez retour inutiles sous cette chaleur, Conchita nous sert deux verres frais, c’est un amour de femme. « Et tu as quel âge ? Val ne m’a pas dis. » Oui le frenchie number one de mon cœur ne m’avait rien dit de plus que le nécessaire, et je ne l’avais pas harcelé de questions au vue de son état, il se remettait doucement et je me voyais mal l’ennuyer.
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Axel M. Wandersten

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MessageSujet: Re: Je sais même pas quel bruit ça fait un renne. ♦ Lud.   Je sais même pas quel bruit ça fait un renne. ♦ Lud. EmptySam 3 Juil - 15:25

«Du français. Hallelujah. Si tu savais combien je suis heureux, je pourrais presque t’embrasser. Je commençais à me demander si j’allais devoir apprendre le langage des signes. Oh je laisse les autorités jouer avec mes habits, c’est rien, demain j’irai me perdre en ville et j’achèterai ce qu’il faut mais je n’ai rien contre les fringues de merde …Et puis pour le reste, il y a master card. » Son accent me fait sourire, cela a quelque chose de drôle et attachant à la fois. Et je préfère ne pas savoir quel accent atroce peuvent avoir les français en anglais. « Axel, et je n’étais pas au courant que tu avais traumatisé Val… Même moi je n’ai pas osé. Trop gentil pour ça. » Je ne peux m’empêcher de rire à sa question. C’est plutôt aux enfants que j’ai choqué durant le voyage qu’il faut demander si cela s’est bien passé. « Oui dans l’ensemble, c’était pas mal. » J’ai des bouteilles miniatures à jeter à la mer avec un message. Il y a la mer par ici ? J’ai toujours été mauvais en géographie du Nord. Tu veux mes bouteilles Lud ? Elles sont mignonnes. Je me laisse bercer dans la voiture, malgré les embouteillages, peu angoissé à l’idée d’être dans un pays étranger, chez quelqu’un que je ne connais pas. Il n’a pas une tête de psychopathe, ça suffit à me mettre à l’aise. La chaleur a pour effet de me tenir tranquille et tant que j’en souffrirai, je n’aurai pas le courage de remuer de trop. Je l’observe à demi somnolant et trouve quelque chose de plaisant dans l’idée d’une nouvelle aventure. De nouvelles occasions de me perdre. Voici le centre aéré. Ou centre à errer.

Chez lui, c’est le nirvana. La chaleur me fait regarder sa piscine avec envie mais je me contente de le suivre docilement. Je sursaute lorsqu’il appelle Conchita et le regarde avec horreur. C’est son vrai nom, conchita ? J’ouvre la bouche pour lui poser la question mais mes lèvres restent en suspens puisque déjà il glisse un mot à l’oreille de la portugaise. Je suppose que c’est de l’anglais. Toi, tu me dis pas tout. Je fronce les sourcils mais ravale ma question pour cette fois, entreprenant la découverte de la pièce. Il part vers les escaliers et je me rends compte que je suis censé le suivre et non m’amuser à l’exploration. Sa chambre, plus grande que celle-ci ? Mais c’est déjà plus grand que le placard dans lequel je me cachais pour échapper à ma mère ou à la harpie alors c’est parfait. Je m’avance dans la pièce, curieux et y laisse le sac contenant le minimum pour survivre. J’allais vraiment dormir ici ? Moi je m’attendais à un certain camping. Vie provisoire, n’importe comment, quitte à planter une tente dans le jardin et dormir avec les moustiques et les fourmis. « Dis, si t’es censé être homo, c’est qui …Conchita ? » Ce qu’il y a diabolique dans le fait de rester un enfant c’est que les questions viennent naturellement et je m’embarrasse peu d’euphémisme en tout genre. Appelons un chat, un chat. De plus ce n’est pas comme si j’avouais être allé sur son profil Facebook. Il a annoncé la couleur tout à l’heure. Je redescends avec lui et prends le verre, surpris de cette attention. Je la remercie d’un sourire, c’est pas mal comme famille d’accueil. « Vingt ans, pourquoi ça compte ? Majeur ne signifie pas toujours mature… » Axel Wandersten, vingt ans, adore jouer au crétin mais avais deux ans d’avance sur le système scolaire, école de kinésithérapeute, pas de chien, pas de chat, pas de goût, beaucoup d’argent. Mon curriculum vitae n’a rien de grandiose, il faut le reconnaître.

Je regarde ses lunettes qui n’ont rien à envier à mes grelots puis bois une gorgée rafraîchissante. La piscine. Ludwiiig ta piscine. J’ai envie de l’attraper par le t-shirt et le supplier mais je préfère encore me montrer un tant soit peu discipliné pour le premier jour. Je fais un écart pour contourner la bonne femme dont le regard à quelque chose d’oppressant. Je lui jette un regard à demi amusé, à demi craintif puis entreprends de me promener sans dire un mot. J’ai une chance sur deux pour que Val m’ait déjà fais une réputation. « Tu dois vraiment bien aimer Val pour recevoir n’importe qui chez toi… » Après tout, que puis-je faire de mal ? Rien, à part faire courir Ludwig après moi. Contre toute logique, je pose mon verre et sors dans le jardin, que trop content d’autant de liberté. La chaleur m’assomme mais je me plais à observer les papillons. Je rejette la tête en arrière puis écarte les bras en fermant les yeux, profitant de la caresse du soleil. Je m’enivre d’une telle sensation et me mets stupidement à tourner sur moi-même jusqu’à en être soûl et perdre l’équilibre. Je trébuche et m’étale de tout mon long dans la pelouse, mangeant involontairement de l’herbe. Je ne peux m’empêcher d’éclater de rire bien que ma tête me tourne et que ma vision soit plus qu’agitée. Je me retourne sur le dos, affichant un sourire satisfait. Je m’étire, uniquement dérangé par l’étouffante chaleur. Je me relève avec difficulté, titubant à droite, puis à gauche, revisitant à moi seul Bambi. « Ludwiiig. » Je me marre comme un idiot puis retrouve un certain équilibre, décidant de longer la piscine. J’observe les reflets de l’eau avant de relever la tête vers mon hôte, ne me défaisant pas de ma bonne humeur. « Je ne pensais pas … » Stupidement je marche sur mon lacet défait, n’ayant pas le temps de comprendre ce qui m’arrive. L’eau me parut glacée, ainsi plongé dedans. Je glapis un instant, me débâtant dans l’eau comme un chiot noyé, complètement désorienté. Au moins ça annonce une chose : Ludwig, tu ne vas t’ennuyer avec moi pour compagnie. J’ai avalé deux grandes lampées d’eau javellisée avant de parvenir à en sortir, à demi traumatisé par cette piscine. Je m’écarte du bord, trempé. Mon Dieu, vive l'Irlande.
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Ludwig Allen Jenzell

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MessageSujet: Re: Je sais même pas quel bruit ça fait un renne. ♦ Lud.   Je sais même pas quel bruit ça fait un renne. ♦ Lud. EmptyDim 4 Juil - 1:32

J’avais beau connaître des rudiments de français avec tout les frenchies que j’avais pu rencontrer, le débit de mots francisés qu’il venait de prononcer en quelques secondes seulement m’impressionna assez, amusé je tentais de reconnaître l’essentiel de sa phrase, ne voulant pas annihiler sa joie de découvrir qu’il ne serait pas le seul dans cette immense villa à parler la langue de Molière. Je n’étais pas mauvais, comme dirait Val, je n’étais pas mauvais en « langues » et si le français demeurait difficile et mon écrit déplorable, je ne me débrouillais pas si mal en somme. « Tu n’a rien contre les fringues de merde ? Tu sais pas ce que tu dis, peut être un coup de chaud une insolation, qui devrait vite s’estomper en voyant ma garde robe, je t’assure, les magasins en ville t’apporteront beaucoup plus de réconfort. » Costumes de Jedi, tenues de Cow Boy, et jupes tahitiennes, je doutais qu’il ne se risque à tous les essayer. Dublin n’avait rien de Paris en ce qui concernait les boutiques, mais ce n’était pas le désert total non plus au niveau de l’habillement, quelques boutiques pullulaient en centre ville, même si je devais admettre que j’avais une préférences pour les créations artistiques que je pouvais commander sur mes sites spécialisés. Il me donna tout de même son nom et si je le connaissais déjà, je fis tout de même mine de l’imprimer. Je connaissais mon accent déplorable en français et plutôt que de l’appeler comme un célèbre tableur, je décidai de le renommer « Axe. » comme le gel douche, ou encore une fois avec mon accent de merde « Aix » comme Aix-les-bains ou Aix la chapelle, deux villes françaises, parce que oui je n’étais pas si nul en géographie étrangère, mon professeur de l’époque m’ayant en guise de punition fait décalquer une carte de France et la colorier sans appuyer comme un malade, ce qui au passage avait toujours été une de mes difficultés pour appréhender l’art de la primaire au lycée.

« Enchanté alors Axe. Tu permets je te renomme, c’est plus facile avec mon accent à la con. Et je n’ai pas traumatisé Val volontairement, il a juste eu la déveine de m’avoir pour correspondant, j’lai jamais lâché ensuite ce frenchie. En esperant que je n’en fasse pas de même avec toi, il m’a demandé de t’héberger pas de te rendre chèvre. »

Personne ne pouvait nier qu’il était particulièrement adorable, et que son cousin pense la même chose de lui ne m’étonnait pas. De toute évidence je n’aurais pas pu héberger dans ma villa, une personne qui aurait eu des différends avec mon frenchie number one. Alors que nous nous laissions aller à la visite des lieux, il me demanda qui était Conchita. Je fus étonné qu’il me pose la question de cette façon et émit un léger rire avant de trouver mes mots pour lui répondre en français. « La femme de ménage, LA FEMME de la maison. Tu peux lui demander ce que tu veux, mais n’abuse pas trop, elle se coupe en quatre et je ne voudrais pas qu’elle s’épuise à la tâche non plus, je suis assez prévenant comme garçon, ça m’arrive. Rassure toi, elle est très bien payée. »

La dure loi du cash, payer plus pour bosser moins, c’était ma devise, et en dehors nos relations financières, je savais qu’elle aimait travailler à la villa, pour peu qu’on puisse pleurer ensemble devant le saison quatre de Charmed, quand Cole devient un méchant démon et que Phoebe le quitte en sachant très bien qu’il ne se remettrons jamais ensemble. En dehors des effets spéciaux mal tournés et de la débilité de certains costumes, il y avait un fond philosophique dans cette série, le problème étant, qu’on ne l’avait jamais trouvé avec Conchita. Seul bémol et je me voulais là un fin analyste, seul le couple de Piper et Leo dure, dans le cas de Phoebe et Cole c’est le drame. Le premier amour de sa vie oscille entre le mal et le bien et se tourne définitivement vers le mal sans que ce ne soit réparable. Cette idiote le suit, et nous atteignons là un summum d’amour irrationnel et shakespearien avant que tout cela ne se brise et n’ai servit à rien. La sorcière fini avec Cupidon en deux épisodes et la série s’achève. Frustration cinématographique, si je puis appeler ça comme ça, une des raison pour lesquelles je ne peux et je ne pourrais jamais regarder Gossip Girl. Mon intense réflexion fut interrompue par la voix du jeune Excell qui m’annonça au passage qu’il était majeur. Voilà qui changeait les choses et les rendaient nettement moins compliquées. Il pouvait donc boire de l’alcool et coucher avec moi de son plein grès sans que je n’ai de problème avec la loi. Certes je pouvais en avoir avec Val, mais je le voyais mal me tabasser. Ajoutons à cela que je n’envisageais pour l’instant ni l’un ni l’autre et qu’il s’agissait juste d’une hypothèse, moi aussi je pouvais boire l’esprit tranquille.

« Très bien, dans ce cas je pourrais rajouter un peu de Vodka dans ton jus d’orange mon grand, c’est une bonne nouvelle. » Je pris une gorgée de ma boisson lorgnant moi aussi sur la piscine, lorsqu’il prononça le mot « Val » je faillis m’étrangler. La suite de la phrase calma mes nerfs à vif, dus à la conversation de la veille a laquelle je ne préférais pas penser. « Si j’aime bien Val ? Quel euphémisme. » Je serrais les dents avant de sourire à nouveau et de reprendre. « Et puis tu seras mieux ici qu’à le regarder reconquérir sa femme dont il se souvient même pas, ça doit être encore sympathique l’ambiance là bas, pas grave nous on a la piscine. »

Il se leva et commença à tournoyer sur lui même. N’y prêtant pas réellement, je me délectai du spectacle pour reprendre une gorgée de ma boisson rafraîchissante avant d’être subitement alerté par un bruit d’éclaboussures qui ne pouvaient signifier qu’une chose, il était tombé à l’eau. Prêt à me lever, je l’observais, la piscine n’était pas profonde, mais tout le monde ne savait pas nager. Il parvint tout de même à s’en sortir sans mon aide et se retrouva trempé de la tête au pieds sur ma pelouse.

« T’aurais pu m’attendre, en plus t’as pas de fringues c’est ça, tu va devoir mettre un jean rose, et un t-shirt gay pride que j’ai eu à Paris, désolé, c’est ce que j’ai de plus sobre. »

Conchita m’ayant entendue et ayant suivit la scène s’engouffra à l’intérieur, pour prévenir mes désir et réapparut quelques minutes ensuite avec la tenue que j’avais proposé, elle connaissait mon dressing par cœur, elle le rangeait si souvent qu’elle s’y retrouvais presque mieux que moi. « Je comprend ce que Val voulait dire quand il disait qu’il fallait te surveiller. » J’ajoutai en riant.
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Axel M. Wandersten

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MessageSujet: Re: Je sais même pas quel bruit ça fait un renne. ♦ Lud.   Je sais même pas quel bruit ça fait un renne. ♦ Lud. EmptyDim 4 Juil - 2:25

« Axeeeel. C’est pas sorcier, mais va pour Axe tant ça sort pas d’ici. » Je prends un air faussement menaçant avant de rire. « Crois-moi, tu as peut-être eu la facilité de retourner Val, tu ne m’auras pas moi et entre nous, tu finiras sans doute plus chèvre que moi. Bon nombre de gens ont du mal à me suivre. »

La femme de ménage. C’est la femme de ménage. Mon Dieu. Il y a quelque chose de traumatisant chez elle. Sans à commencer par le fait que nous ne parlons pas la même langue et que ça, c’est une barrière indéniable. J’acquiesce, soufflant plus pour moi que pour lui qu’il n’y a pas de craintes à avoir, je ne risque pas de lui demander grand-chose. Je risque de vivre loin d’elle durant les heures à venir et je préfère ne pas m’attarder sur le sujet, lui faisant confiance. Si bon lui plaisait d’avoir une femme de ménage portugaise et terrifiante pour moi, grand bien lui fasse, mais par pitié, qu’elle n’essaye pas de communiquer avec moi, je risquerai de rester marqué à vie par un tel personnage. Je l’entends à peine me parler, focalisé sur ce bout de femme. Quoi ? Vodka ? Non j’en ai déjà bu suffisamment. Et je te déconseille fortement de me remplir mon verre d’alcool. Aussi bien pour ta survie mentale que physique.

« Oh Val a toujours eu des histoires chaotiques en amour. J’aimais qu’il me les raconte. C’était toujours mieux que regarder la télévision ou avoir le nez collé à une vitre pour observer les gamins du voisin qui jouaient dans la rue. Mais s’il est marié, c’est que cette fille là est fiable. Naïf mais pas fou… »

Et là, le drame. La piscine. Je le regarde se payer ma tête. Je ne peux que lui tirer la langue en guise de représailles et me lever avec précaution. « Cap. » Les défis c’était devenu une sale habitude acquise au cours de mes flâneries dans la capitale. J’avais tout essayé, tout fait et avec n’importe qui, n’importe comment. Cap de vider les dix shooters et de ne pas vomir deux minutes après. Cap d’aborder ce mec ou cette fille et de passer la nuit avec. Cap de danser sur du Britney Spears. Cap de courir sur le périphérique parisien, de marcher à l’envers dans la rue, de ne pas payer le métro, d’appeler tous les noms commençant par A dans l’annuaire. Cap d’aller à l’ANPE en beuglant que se faire virer ça n’a pas de prix, mais que pour le reste, il y a la Master Card de Papa. Cap de faire un hold-up dans une boulangerie avec un pistolet à eau, de me laisser travestir par les filles, de me droguer et finir défoncé sur le trottoir sans savoir où j’habite. Cap de tout, cap de rien, l’expression fait partie de mon langage courant tout n’est plus qu’un jeu. A commencer par son jean rose.

J’ôte mon serre-tête et le balance négligemment au sol. Je bataille un instant avec mon jean qui me colle au corps puis l’envoie rejoindre l’accessoire de Noël avant de passer son fameux jean rose. Mon t-shirt subit le même sort. Je prends l’habit dans les mains de Conchita, médite un instant puis l’enfile aussi. Cap. Je ne peux m’empêcher de rire, toujours amusé par les habits trop près du corps. A quand le défilé pour la gay-pride ? Je m’écarte de la femme de ménage, toujours aussi méfiant et m’approche de Ludwig. Je lui prends ses lunettes et les mets sur mon nez, élément ultime. « Il me manque le chihuahua. » Je fais une moue enfantine, déçu avant de repartir en exploration, plutôt handicapé par les verres colorés de ses lunettes. Je flâne un moment sans prendre le risque de retourner à l’étage pour me perdre. Ludwiiiig. Inlassablement je reviens vers lui alors qu’il est posé et c’est sans la moindre gêne que je m’installe à cheval sur ses genoux pour lui faire face. Il me suffit de baisser légèrement la tête pour que les lunettes me glissent au bout du nez. Je plante mon regard dans le sien, affichant un léger sourire un coin. « Qui t’as dis que je n’avais jamais porté de jean rose, de t-shirt atroce et fais la gay-pride jusqu’à ne plus avoir la force d’être complètement barré ? » Personne. Elémentaire mon cher Watson. Je me relève tout aussi simplement et le force à faire de même, feignant vouloir le faire bouger un tant soit peu. Le soleil ne te fera aucun mal. Et là, angoisse. Comment ça Val, me surveiller, dire… ? Je m’arrête, étonné et inquiet, me retournant vers lui. « Il t’a dit quoi Val au juste… ? » Un léger frisson me parcourt. Va en enfer. J’ai pas besoin de nourrice. Juste un peu de compagnie. De la compagnie genre endurante. Je le traîne gentiment sans un mot, jouissant de mes libertés. « Tu voulais y aller non ? » Je désigne la piscine d’un geste de la tête avant de l’y pousser sans retenue. A chacun ses histoires de jean roses. Je me rapproche du bord en riant et m’y assois sagement, satisfait de mes stupidités. J’ai toujours été fier de faire des trucs stupides tandis que n’importe quelle preuve d’intelligence n’a jamais apporté une once de satisfaction à ma personne. « Tu la trouves bonne ? » Je m’allonge et trempe une main dans l’eau, appréciant le clapotis serein de l’eau. Malgré le voyage éreintant, j’ai toujours une belle forme. Je l’éclabousse comme je peux depuis mon refuge, bien trop content d’avoir des habits secs pour recommencer la même erreur. Rapidement lassé je me couche sur le dos pour observer le ciel à travers des lunettes trop grandes pour moi. Je suis curieux et je l’ai toujours été. Facilement enclin à apprendre de nouvelle chose, j’ai pourtant toujours été contre l’apprentissage de l’anglais. Je préfère être seul dans mon monde plutôt que d’apprendre cette langue mais lorsque je souhaiterai comprendre les échanges avec la femme de ménage, je serai forcé de m’y pencher. « Tu viens avec moi en ville demain, Lud ? » Que la réponse soit positive ou non cela ne changera pas mon besoin d’acheter des habits convenables mais sa compagnie m’amuse et fera sans doute office de distraction. C’est en occupant mon esprit qu’on obtient encore mon calme. « S’il te plait… »
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Ludwig Allen Jenzell

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MessageSujet: Re: Je sais même pas quel bruit ça fait un renne. ♦ Lud.   Je sais même pas quel bruit ça fait un renne. ♦ Lud. EmptyDim 4 Juil - 17:23

Je cernais mieux le phénomène, il comptait être intenable ? Très bien, je n’étais pas Ludwig Allen Jenzell pour rien après tout. Valentin avait confié la mission à la bonne personne si l’on pouvait s’avancer sur un tel sujet. Je n’avais jamais été moniteur de centre aéré, mais j’étais sorti un moment avec Arsène, cela pouvait aider à mieux appréhender la situation. J’haussais un sourcil avant de lui sourire. « Tu comptes me faire vivre un enfer, parce que j’accepte de t’héberger ? T’en fais pas je comptais pas t’interdire de sortir en boite et de te saouler, le seul truc que je dois à Val j’imagine c’est de te garder en un seul morceau, mais si t’as réussi à vivre jusqu’à vingt ans c’est que c’est nettement envisageable, Val en revanche lui c’est toujours assez délicat. Je suis prêt, je suis certain d’avoir connu pire. » Niveau casse cou, Val n’avait jamais été mauvais, pas qu’il cherche foncièrement les ennuis, mais même certaines actions simples de la vie quotidienne engendraient souvent une chute ou une blessure. En tant que son meilleur ami j’en avais vu des belles, et j’étais encore certain d’en avoir raté pas mal. Veiller sur lui n’était pas toujours évident non plus, alors tant qu’Axel ne se blessait pas, je n’allais pas l’empêcher de profiter un peu de la vie. J’étais assez tolérant, et de manière générales, les jeux suscitaient mon entrain, et puis dans le pire des cas, il restait les somnifères…

La conversation dériva sur Valentin et je cachais tant bien que mal mon irritation. En temps normal parler de lui était une de mes activités favorites, mais au vues de notre dernière conversation, je préférai éviter d’entendre ce nom qui me retournait l’estomac. Val et amour positionné dans la même phrase agissait sur mon humeur de façon assez violente. Une chance pour lui, j’avais toujours su cacher mes sauts d’humeurs avec brio.

« C’est un gentil garçon Val, les gentils garçon n’ont pas de chance en amour, les filles ont tendance à préférer les connard machistes qui se la ramènent. Elles ne savent pas ce qu’elles perdent. Mais rien ne m’indique qu’Alice ne l’a pas épousé pour le fric, alors je n’ai pas confiance. »

C’était tellement plus facile d’accuser les gens sans fric d’en vouloir au fric de Val que ma mauvaise foi m’aurait presque fait rire. Buvant une dernière gorgée de mon verre, assoiffé ? je le regardais sortir de l’eau un sourire collé au lèvres. Il se changea sous mes yeux et je ne détournai pas la tête, après tout, il n’y avait rien de mal, il était majeur. Le tout était de ne pas croiser le regard réprobateur de Conchita, pour un peu je l’aurais cru jalouse. Sec et habillé comme un gay après avoir fait un petit tour des lieux et subtilisé mes lunettes roses, il s’avança vers moi et décida de s’asseoir à cheval sur mes genoux. Les gosses font ça sans arrière pensées mais les mecs de vingt ans faisant partie de la famille de Valentin et étant eux même particulièrement sexy, c’était une toute autre histoire. Je me crispai un moment surpris avant de le regarder d’un drôle d’air.

« Bonne question tiens. La prochaine fois que fais la Gay Pride à Paris, tu m’emmènes, je craque complètement pour les frenchies, mais c’est toujours mieux lorsqu’ils sont gays. »

Une gay pride à Paris, le rêve, j’aurais bien proposé ce genre d’activité à Valentin mais je doutais honnêtement qu’après les révélations de la dernière fois, il continue de voir mes allusions comme une plaisanterie de mauvais goût. J’ébouriffais les cheveux du tableur rien que pour l’énerver. Je lui reprenais mes lunettes pour le poser sur la table du jardin. Il me posa une question sur ce qu’avait dit Val, et je n’allais pas trahir mon meilleur ami et le mettre dans une situation délicate pour pas grand chose, alors je répondis : « Rien d’exceptionnel mis à part que tu étais du genre hyperactif. » Il se leva et sans que je n’ai le temps d’analyser quoi que ce soit, me poussa dans la piscine. J’avais certes envie d’y aller, mais le choc que me fit l’eau froide fut assez intense. Quelle saloperie de gosse. Je me relevai et sortais de l’eau sans difficultés par la force de mes bras.

« Tu vas prendre cher Excell. »

Je me mis à lui courir après et l’attrapai pour le jeter dans l’eau une nouvelle fois, tant pis pour le jean rose, il l’avait bien mérité. Je le rejoignis dans l’eau et après avoir préalablement vérifié qu’il avait eu le temps de reprendre sa respiration, je le noyai sans états d’âme. Le laissant remonter à la surface je le regardais en riant.

« C’est okay pour aller en ville demain, tu vas vraiment avoir besoin de fringues de toute façon, sale gosse ! Cette fois j’te prête pas de fringues, tu sécheras à poil dans la pelouse, la voisine pourra se rincer l’œil et moi aussi. »

Il était hors de question qu’il ne m’abîme ma tenue de Jedi consulaire avec l’eau chlorée de la piscine, j’y tenais mine de rien. Le soleil cognait si fort qu’il n’aurait eu aucun intérêt de toute évidence à enfiler une tenue aussi chaude, mis à part peut être a éviter que le soleil rougisse sa peau. Une insolation voilà qui m’aurait bien inspiré. Sortant de l’eau je me saisissait d’un pot de crème solaire et le désignait avec. « Viens là, les sales gosses on les considère comme tel, j’vais t’mettre ta crème mon petit. Ca serait con que tu crames. »

Je le laissais sortir de l’eau et l’incitai à s’allonger sur l’herbe pour pouvoir le badigeonner de crème solaire. Lâchant une dose de crème sur sa peau, je me décidai à l’étaler laissant glisser mes mains le long de son dos et de ses côtes pour faire pénétrer la crème. J’avais l’habitude des massages ayant eu un ex masseur, et par habitude, j’avais décidé de faire ça plus ou moins sensuellement, puisqu’il fallait être traumatisant et que Conchita regardait le téléfilm de la sixième, pourquoi s’ennuyer ? « Ca va comme ça ? » Fis-je en effectuant une légère pression le long de sa colonne.
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Axel M. Wandersten

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MessageSujet: Re: Je sais même pas quel bruit ça fait un renne. ♦ Lud.   Je sais même pas quel bruit ça fait un renne. ♦ Lud. EmptyDim 4 Juil - 23:31

Sa main dans mes cheveux me fait rire et je ferme les yeux, reprenant une réplique du Roi Lion. « Mamaaan tu m'embrouilles la crinière ! » Je sens sa crispation et je manque d’en rire avant de réaliser qu’après tout il est normal et pas moi. Sans gêne, sans préjugés, réflexions faites, idées arrêtées, sans malaise. Je fais ce qu’il me plait et dans le sens que je l’entends même si c’est provocateur, idiot, ou complètement inutile. Mes lubies peuvent se permettre d’être inutiles, non ? La Gay Pride à Paris. Des hommes habillés en femme, des femmes en hommes, des pas habillés, des colorés, des sado-masochistes, des YMCA attitude, des costumes originaux et toujours une grande ambiance. « Tous les frenchis sont pas bons à prendre, parole de français. Mais oui, la prochaine fois, je t’y emmène. Le paradis de Ludwig. Des français gays qui envahissent la capitale. »

Je n’avais pas prévu qu’il ressorte aussi rapidement de la piscine, car il me faut personnellement dix bonnes minutes pour parvenir à m’extraire de l’eau. J’ai peu de force et je ris souvent bien trop pour arriver à quoi que ce soit. Je bondis sur mes pieds, prévoyant le pire. « Axeeeel pas Excell sale geek. » Je me mets à courir mais il a été plus réactif que moi et m’attrape facilement. Je ne peux m’empêcher de rire à en avoir mal au ventre en tentant de me défaire de lui. « Ludwig non ! Pense à ton jean. Ton beau jean. Non pas l’eau, pitié. Ton jeeaaan. Ludwig pitié pitié pitié. » Au lieu de pleurer pour le supplier, je n’en peux plus de rire. Je tente désespérément de m’accrocher à lui pour qu’il ne me jette pas vulgairement à l’eau mais aucune prière ne change quoi que ce soit. Retour à la javel. J’avale une bonne tasse pour la seconde fois, pataugeant dans l’eau sans trop savoir si je dois rester là, ou si c’est plus sûr de se sauver. Le traître. Il revient pour me noyer et je ne peux rien contre lui. Lorsqu’il me laisse savourer l’air frais, je l’éclabousse en geignant avant d’avoir le hoquet pour toute l’eau ingurgitée. « Je te haiiiis. » bêlais-je avant de rire avec lui. Je prends des faux airs de fashion en rejetant mes cheveux dégoulinant mais ils ne sont pas assez longs pour faire l’oréal. Minablement tout me revient dans les yeux alors que je titube doucement dans la piscine, me frottant les yeux. Vie injuste. « M’en fous. Je ne suis pas un nudiste moi. Mais je sécherai en caleçon, tu verras, t’aura honte de m’avoir chez toi. Même pas peur d’être l’exhibitionniste qui se balade en sous-vêtement dans le jardin de Ludwig et Conchita. Enfin pour ça faudrait que t’arrête de m’envoyer à l’eau. »

Je le regarde sortir sans broncher, restant dans l’eau fraîche. « J’ai plus confiance. Et je suis très bien dans l’eau. » Il agite son tube de crème solaire et je hausse un sourcil. Comment ça, de la crème ? J’en ai jamais mis de ma vie, j’en ai jamais eu besoin alors pourquoi maintenant ? Sale gosse toi-même. Je lui sers une grimace mais daigne à me sortir de l’eau, bien que perplexe. De la crème. Pour finir blanc comme Edward Cullen ? Merci du fond de teint. Je l’observe du coin de l’œil mais obéis sagement, nageant dans l’expectative. Je m’allonge dans l’herbe, appréciant la caresse de cette dernière. Dérangé par le soleil, je ferme les yeux et creuse vivement le dos au contact de ses mains, surpris. Un léger frisson descend ma colonne vertébrale puis tout aussi promptement je me détends, conscient de la qualité de son massage. Presque comme une envie de ronronner. Sa voix m’effleure et je fais un effort pour reconnecter avec la réalité. Si ça va ? A merveille. A part que tes doigts chatouillent mes côtes, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. « Je pense que ça procure autant de plaisir que pour toi d’aller à la gay pride de Paris. » Je souris, amusé, et soupire doucement, en entrouvrant les yeux. Je louche sur une coccinelle, hésitant entre rester immobile et faire un violent sursaut, au risque de me heurter à mon masseur. Pile ou face ? Je souffle doucement sur le brin d’herbe où elle se trouve, la regardant osciller un moment. Non, pile, je préfère le massage. Je reste silencieux un moment, frissonnant de temps à autre, selon la pression qu’il exerce.

Et là, 2012 avant l’heure. La bestiole appartenant aux rangs des insectes, décide de s’envoler. Ni une ni deux je me redresse dans l’idée de reculer. Oui, mais dans mon idée, il n’y a pas Ludwig. Brutalement je le bouscule, plus étonné qu’autre chose. J’en profite pour lui prendre la crème des mains, affichant un léger sourire en coin qui faisait souvent office d’excuse chez moi. Je le pousse doucement à se coucher sur le dos. « Une coccinelle m’a agressé. Et les insectes, je ne les ai vu que dans Copains des Insectes. » J’étale de la crème sur mes mains et en pose une à plat sur son torse pour en laisser l’empreinte distincte avant de dessiner deux traits horizontaux sur ses deux joues. « Ludwig, l’indien à la crème solaire. » Je m’applique à faire doucement disparaître son nouveau maquillage, soucieux de ne pas lui faire mal. Je fronce légèrement les sourcils, ayant le souci de détail mais lorsque je croise son regard je ne peux que lui sourire, assagis pour un certain laps de temps. « Si j’avais pas joué la carte de l’exil je serai sans doute en train de m’ennuyer dans une école mortellement stricte dans le but de devenir kiné. » Je ne sais même pas pourquoi je lui raconte ma vie. C’est peut-être le prix à payer pour me tenir calme durant plus d’une minute. Distrait je continue de faire pénétrer toute la crème dont j’ai pu le badigeonner.

Tâche accomplie, je le regarde, pensif avant d’arracher à la pelouse un bouton d’or. Une de ses horribles fleurs jaune moche, brillantes et miniature. Je la place sous le menton de Ludwig, m’amusant du reflet doré que ça renvoyait sur sa peau. « T’aimes le beurre. » Je m’allonge sur le ventre à ses côtés, paisible, posant ma tête sur mes bras tout en l’observant. « Maintenant t’es obligé de rester face au soleil comme ça car t’as rien dans le dos. Et inversement pour moi. » Je chasse une goutte d’eau restée sur son épaule en soufflant dessus avant de le titiller avec un brin d’herbe, prêt à reprendre les hostilités mais si on sait tous que je finirai par manger du gazon.
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MessageSujet: Re: Je sais même pas quel bruit ça fait un renne. ♦ Lud.   Je sais même pas quel bruit ça fait un renne. ♦ Lud. EmptyLun 5 Juil - 1:53

Tout les frenchies pas bon à prendre quel sous entendu pervers. Je m’en délectai avec un rire assez franc conscient qu’il ne saisissait peut être pas entièrement la portée de sa phrase lorsqu’elle était adressé a un pervers gay adorateur de frenchies justement.. Ils n’étaient peut être pas tous canons, mais quand ils l’étaient, leur accent excitant faisait toute la différence. J’avais longtemps fantasmé, et je fantasmais encore sur celui de Val bien qu’il maîtrisait tout à fait l’anglais. Le physique n’était pas tout dans le charme du frenchie, il y avait l’accent et bien sur leur champagne. On disait qu’à paris dans la haute société certain se baignaient dans le champagne et bien que cette lubie me paraisse étrange, je rêvais honnêtement de faire la même chose, sûrement pour me dire « I did it. » Il pourrait me dire n’importe quoi, je voulais faire ma vie avec un frenchie, pourquoi ? Je n’en savais rien, sûrement en souvenir de mon premier amour, mais je ne voulais pas me taper un anglais ou un irlandais, je voulais en français et la gay pride était un rassemblement assez conséquent qui m’aurait permis de pouvoir faire mon shopping en toute impunité. Je n’étais pas timide, j’avais des air d’Alex Pettyfer et j’étais british, les films de Hugh Grant récoltant un franc succès j’avais toutes mes chances.

« Il sont peut être pas tous bon « a prendre » mais j’adore leur accent, je veux te voir parler Anglais. Dis moi un truc. Répète ca tiens : I’m a little frenchie and i’m so sexy. » Je faisais dans les rimes, ça donnait un côté lyrique fort sympathique. Bordel j’aimais la France, un jour je deviendrais français. J’allais m’éclater avec un frenchie à la maison, qu’il soit un peu allumé ou mentalement défaillant ne changerait absolument rien, j’allais lui apprendre des phrases stupides en anglais rien que pour le plaisir de l’entendre parler ma langue avec son accent. J’allais bien m’amuser, cela promettait.

Je me mis à rire franchement lorsqu’il me menaça plus ou moins de jouer les exhibitionniste, si il pensait que je ne l’avais pas déjà fait, seul la phrase « Le jardin de Ludwig et Conchita » me fit un drôle d’effet cependant. Mon esprit eut comme un travelling avant sur ma vie hypothétique avec une femme. Un instant j’imaginais. Elle me hélait de la cuisine en hurlant « Ludwiiig à table, tu ne donnes pas l’exemple aux enfants, dis moi tu as sorti les poubelles ? Et je t’ai dis de jeter ce costume de Jedi, c’est démodé Lud, de plus tu ne peux pas porter ça, c’est le baptême de Clara demain, je t’ai préparé un costume, il t’ira bien mieux. Dépêche toi donc ça va refroidir. » Je me laisserais faire bien entendu pour ne pas susciter sa colère et Clara serait la petite dernière d’une famille de trois gosses, l’un serait à l’université à la Sorbonne et réaliserait un de mes rêves en étudiant en France et en sortant avec un type comme Val que lui aurait réussi à rendre hétéro, plus tard il se mettront ensemble tandis que celle du milieux serait en pleine crise existentielle et me demanderait des conseil en matière de maquillage. Je finirais malheureux et plein au as et je reverrais ma exs quand ma femme sera partie travailler. Le tableur me revint en mémoire et je lui répondais.

« Ce Jardin n’est pas notre Jardin à Conchita et moi, il n’est que MON jardin. Cette maison est à moi et je suis HOMOSEXUEL. » Irrité, je remarquai que je tanguais vers une forme de paranoïa assez extrême. Je me calmais et repris d’une voix plus douce. « En tout cas tu peux te balader à poil ou en caleçon dans MON jardin, les voisines on vu pire je peux te l’assurer et n’étant pas particulièrement moche, je pense qu’elles hésiteraient à deux fois avant d’appeler la police. »

Et puis il s’agissait de mon jardin merde, il n’avait pas pignon sur rue, il fallait drôlement se pencher pour entrevoir quelque chose ou chanter « Un jour mon prince viendra » d’une fenêtre de salle de bain. Qu’il se déshabille donc ! Bien décidé à l’empêcher de prendre un coup de soleil, je lui offrais un massage dans les règles de l’art. L’hyperactif sembla se calmer un moment comparant le geste à une gay pride à Paris pour moi. Flatté pour mon égo, je souriais et continuais de sorte à ce que la crème se répande partout sur sa chair. Ensuite ce fut le drame une mouche ou je ne sais quoi osa se poser sur le français et il se retourna vivement m’arrachant la crème solaire. Profitant de ma situation de faiblesse il entreprit de me rendre la pareille et je ne m’étais pas attendu à un tel délice. Je fermai les yeux un instant, laissant mon tableur préféré s’adonner à un massage particulièrement agréable. Il me parla de ses études et j’eus un rire. Non sans garder les yeux fermés et répondant d’une voix altérée par le plaisir je lui répondais. « C’est un métier d’avenir pourtant, surtout pour toi, tu aurais fait des miracles j’en suis sûr. »

Ce gosse était une bénédiction, et j’aimais Val sincèrement plus encore de me l’avoir présenté. Avec cette vie sentimentale éreintante, je ne pouvais pas rêver mieux. Bien sur il y avait les filles pseudos sexy du spa pour m’administrer les mêmes soins, mais je n’aimais pas les filles, alors tout cela réalisé par un frenchie à domicile allongé dans l’herbe de mon jardin, je frôlais l’extase.

« Ou sont les papiers d’adoption, que je les signe direct. »

Massage terminé, je rechignais un peu tandis qu’il s’allongeait sur l’herbe à mes côtés à vouloir me faire manger ses fleurs jaunes en m’disant que j’aimais le beurre. « Sur une tartine avec de la confiture oui en effet. » Une voix résonna et Conchita hurla qu’il était l’heure de manger. Mon travelling me revint en mémoire et j’eus comme un frisson d’horreur avant de me relever docilement et de l’enjoindre de me suivre. La table était dressée dans le jardin, et il y avait comme un large choix de viandes et d’accompagnements que l’on réservait souvent aux invités lorsqu’ils déjeunaient à la villa. Je me servais de la salade de riz visiblement affamé par cette petit immersion en milieux aquatique. N’ayant jamais aimé les olives noires je les mettait toujours sur le côté de mon assiette, mais le démon me prit et j’eus comme l’envie d’ennuyer mon nouvel invité. Discrètement je lui lançais une Olive sur le torse en riant. « Je n’aime pas les olives noires, j’aurais pu demander à Conchita de ne pas en mettre, mais je leur trouve un côté esthétique, en dépit de leur sale goût. » La petite portugaise à l’entente de son nom arriva et déposa deux grosses tartes normandes sur la table pour ne pas avoir à se relever, puis elle partit s’installer dans le salon ayant elle même déjà mangé.
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MessageSujet: Re: Je sais même pas quel bruit ça fait un renne. ♦ Lud.   Je sais même pas quel bruit ça fait un renne. ♦ Lud. EmptyLun 5 Juil - 14:46

Je suis sûr que l’accent français est proprement atroce pour nous. « Moi j’aime bien ton accent, c’est drôle. » Je ris à sa demande mais m’exécute docilement sans chercher à comprendre ce qu’il me fait répéter. Hormis un mot que je suis susceptible de dire aussi en français, le reste ne rime pas à grand-chose et je préfère en faire abstraction. Je ne lui demande même pas la traduction, trop distrait par ce nouveau jeu. Je n’ai jamais été mauvais à l’apprentissage. En vérité, tout ce qu’il y a de mauvais en moi à propos des études, c’est ma volonté. J’y vais toujours à reculons, sachant que trop bien que je m’ennuis facilement et que les cours magistraux ne sont pas pour moi.
Je sursaute, surpris de sa réactivité et lève les mains en guise d’innocence. D’accord, ta maison, ta sexualité. « Et moi je suis français. On reparlera de mes promenades dans mon plus simple appareil à l’occasion de quelque bain de minuit Lud. Et je saiiis que t’es gay, j’ai compris. » Oh oui, très bien compris. Et dire qu’il parle de se rincer l’œil mais ça, c’est déjà fais.

Les papiers d’adoption ? Je ris doucement en secouant la tête, content d’apprendre qu’il n’avait pas envie de me faire dormir dehors dès ce soir. Si c’est ça, je veux bien lui mette de la crème tous les jours pour qu’il me garde chez lui. « je ne savais pas que tu avais besoin d’un animal de compagnie. » Je souris, déjà à l’aise dans mon nouveau monde mais Conchita me coupe dans mes réflexions en appelant à table. C’est un peu comme une mère non ? Je le regarde se lever, dubitatif mais le suis docilement lorsqu’il m’y invite. Ayant été bien occupé jusqu’à présent, je n’ai pas encore éprouvé de sensation de faim sévère mais maintenant, à la vue d’une telle abondance, je veux bien goûter. J’entreprends de goûter quelque chose au hasard lorsque je reçois une olive. Etonné je relève le regard vers Ludwig et me mets à rire. « Heeee. Espèce d’idiot ! » J’attrape mon verre d’eau pour lui jeter à la figure et daigne à manger l’olive, n’ayant jamais goûté ces choses. A peine mordu dedans je grimace de dégout mais l’avale, trop habitué à toujours manger n’importe quoi et rarement aimer. « C’est dégueu les olives, je confirme. » Un léger frisson parcourt ma peau tandis que Conchita ramène deux tartes. Mon sourire s’élargit. Guerre ouverte. « T’aimes la tarte Lud ? »
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