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 j'ai légèrement l'impression que... hé, je fous quoi ici moi ? ▬ Ana

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Caroll-Ann P. Jenzell

Caroll-Ann P. Jenzell



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MessageSujet: j'ai légèrement l'impression que... hé, je fous quoi ici moi ? ▬ Ana   j'ai légèrement l'impression que... hé, je fous quoi ici moi ?  ▬  Ana EmptyMar 20 Juil - 19:09

Douleur impossible. Bon sang que j'avais mal. Ma tête était sur le point d'exploser. Mais qu'est-ce qui se passait bon sang. En proie à un réveil difficile, je me retournais brusquement. Euh, une seconde... J'ouvris les yeux et la lumière du jour vint me bruler les yeux. Oh non, bordel ! Un milliard d'idée, plus ou moins logique, m'assaillirent. L'esprit trop embrumé pour y comprendre quelque chose, j'essayais de reprendre les choses dans l'ordre. Premièrement, pour ne m'étais-je pas casser la figure en me retournant ? Dans ma nouvelle "chambre" si je pouvais appeler ça comme ça, mon lit était ridiculement petit et aurait pu servir pour un enfant. Ce qui donnait lieu à un certain nombre de chute comique, que ce soit au beau milieu de la nuit ou le matin. Mais là... Pourquoi est-ce que je ne m'étais pas lamentablement explosé par terre ? J'essayais à nouveau d'ouvrir les yeux. Peine perdue, la lumière était vraiment affreuse. Bon... Réfléchissons. Qu'avais-je fais hier soir ? C'était flou. Trop flou. Aïe. D'abord j'avais été... Où avais-je été déjà ? Ah oui, l'agence d'Ana. Je me souvenais de ça, mais plus exactement de pourquoi. Ana... Ce nom me semblait lointain. Mon ancien correspondant. J'adorais ce mec, à l'époque. C'était il y a bien longtemps... Je ne l'avais pas revu depuis une éternité. J'avais été le voir. C'est ça. Et il n'avait pas voulu me voir. Du moins sa secrétaire m'a dis qu'il n'était pas là. C'est facile de passer un coup de fil et puis de me dire qu'il était pas là. Sauf que ça ne prenais pas. Pas avec moi. Alors j'étais sortie. Et... J'avais attendu. J'avais attendu un moment, puis j'avais battue en retraite dans le bar en face. Ensuite... c'était le flou total. Me connaissant, j'avais sans doute commandé un verre, puis deux et j'avais bu jusqu'à me laisser entrainer par le premier venu. Et donc j'étais chez lui. A tout les coups c'était comme ça. J'ouvris à nouveau un œil, puis l'autre. Voilà. Je me remis progressivement d'aplomb. Personne. Et je n'étais pas dévêtue. Enfin, partiellement. Comme si l'on m'avait couché avec soin. Plus de jean, plus de tee-shirt, mon sac était sagement posé à côté de mes affaires, pliées. Wow.
Là question principale était quand même de savoir où j'étais. Parce que là, je devais avouer n'en avoir strictement aucune idée. Ma tête tournait dangereusement. J'avais l'impression que la pièce tournait à toute vitesse autour de moi sans prendre la peine de faire attention à moi. STOP ! Luttant contre la violente tempête qui envahissait mon esprit, je posais un pied par terre. Puis l'autre. Je m'offris alors le luxe de regarder autour de moi. Je me trouvais dans une pièce spacieuse et clair, confortable et sécuritaire. Si je n'avais pas une peur panique de l'inconnu, l'habitude de finir dans de mauvaise posture avec Narcisse sans doute, j'aurais préférée savoir où j'étais. Juste histoire d'être sure que je ne risque rien, par exemple. Bien qu'au point où j'en étais, je crois que je ne risquais plus grand chose. Dans l'histoire je m'étais encore bien ridiculisée. Voilà, ça me revenait. J'avais vu Ana hier soir. Je l'avais attendu. Il était sorti tard. Et j'avais voulu lui parler. Mais il n'avait jamais voulu. Il m'avait ignoré, m'avait demandé de partir. C*nnard. Et de là j'étais retourné au bar. Et là je ne me souvenais pas. Bordel.
Fébrilement, j'essayais de me remettre debout. J'avais des fourmis dans les jambe, la tête qui tournait, mais je survivrais. Ce n'était pas la première fois. J'entends des pas, vers la porte. Un escalier peut être ? La porte tourna. Et bien sur il fallait que je sois en sous vêtements à ce moment là. J'avais un don pour me retrouver dans des situations comme ça. Mes yeux se fixèrent sur la porte, qui s'ouvrit doucement. Oh mon dieu. « Ana ? » Mais... qu'est-ce que je foutais chez lui bordel ? Il m'avait jeté hier soir. Pourquoi ? Pourquoi est-ce que j'étais là ? Et surtout que c'était-il passé ? Ne me dites pas que j'avais fini dans son lit sinon... Sinon je m'étais ridiculisée jusqu'au bout. Il m'avait jetée hier soir et j'avais fini dans son lit ? Non, non, non... Je ne voulais pas. Enfin, ce n'était pas une question d'envie, parce qu'à ce niveau là... Je m'embrouillais là. Ce n'était pas ce que je voulais, mais ce qui c'était passé et si j'avais fini dans son lit, j'étais définitivement minable. Et franchement, me ridiculiser devant Ana n'était pas vraiment l'une de mes priorités. Là c'était foutu. Résumons la situation : j'avais une bonne gueule de bois, j'étais en sous vêtements et, visiblement, j'étais chez celui qui m'avait jeté la veille au soir. Qu'est-ce qui pouvait, encore, me tomber dessus ?
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Ana L. Johnson

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MessageSujet: Re: j'ai légèrement l'impression que... hé, je fous quoi ici moi ? ▬ Ana   j'ai légèrement l'impression que... hé, je fous quoi ici moi ?  ▬  Ana EmptyMer 21 Juil - 13:46

La soirée de la veille a été agitée dis donc. Je me réveille difficilement sur mon canapé. J'ai mal dormi. Si il est confortable pour passer une soirée tranquille c'est pas le cas pour toute une nuit. Pourquoi je n'ai pas dormi dans mon lit ? Parce qu'il est pris pas quelqu'un d'autre. Je n'aurais jamais cru dire ça un jour mais c'est Caroll-Ann qui a passé la nuit sur mon matelas que j'ai fait venir de l'étranger parce qu'il était fait main dans l'une des dernières fabriques mondiales. Tout ça pour le céder à une demoiselle qui m'avait agressé la dernière fois que je l'avais vu. Pas commode la petite Jenzell, hein ? Mais je ne pouvais tout de même pas la laisser là où elle était hier soir. J'avais refusé de la voir quand elle s'était présentée face à Bowie. J'étais occupé et je ne tenais pas à la voir, j'avais donc dit à ma secrétaire de trouver une excuse, qu'elle quelle soit pour qu'elle parte. Autre fois ma correspondante était l'une des personnes les plus importantes de ma vie, à présent je me voue uniquement à mon travail et à rien d'autre. Je n'ai pas le temps d'avoir des amis, de voir du monde. Je travaille d'arrache pied pour que mes clients soient satisfaits au maximum. Le client est roi à ce qu'on dit et je m'efforce jour après jour de faire tout mon possible pour qu'ils trouvent l'amour de leur vie. Le coaching à la personne c'est quelque chose d'assez intéressant, mais disons le ça vous bouffe votre temps, surtout quand il s'agit d'handicapé de la vie sociale. Je sais que c'est mal de parler comme ça de personnes qui m'apportent autant d'argent, qui m'ont permis de m'acheter un bel appartement mais c'est vrai. Vous n'avez pas vu ce que j'ai vu et croyez-moi, ça dépasse votre imagination. Je jette un oeil sur l'horloge du salon. Déjà huit heures et demi... J'attrape mon téléphone sur la table basse et passe un coup de fil à ma secrétaire. « Bowie, vous pouvez annuler tous mes rendez-vous de la matinée et les reporter ? Oui, même celui de Mr Jefferson, dites lui que je ne lui ferais pas payer une séance si il veut ou je ne sais quoi. Je vous téléphonerais vers midi pour cet après-midi, j'ai quelques petites affaires personnelles à régler. Bonne journée Bowie. » Je soupire doucement en passant une main sur mon visage. La demoiselle doit sûrement encore dormir, avec tout ce qu'elle a bu hier. Je me tire doucement de ce canapé pour prendre une douche et m'habiller.

Je ne suis plus le même que lorsqu'on s'est vu la dernière fois. À présent, je suis à la tête d'une entreprise, je n'ai plus aucun contact avec ma mère. Je me suis construit tout seul et chaque soir, cet appartement est désespérément vide. Une fois habillé je pars dans la cuisine me faire un café. Pas de trace de la jeune femme, et si elle était partie ? Elle n'a pas intérêt à recroiser mon chemin si c'est le cas. Je consulte les informations sur iphone. Je m'intéresse surtout à l'attentat qui a eu lieu il y a quelques temps. J'y étais invité mais j'avais déjà accepté un voyage d'affaire. Le hasard fait bien les choses finalement. Peut-être faut il que j'aille voir si elle est toujours là. Un bon café ne lui fera pas de mal avec la gueule de bois qu'elle doit avoir. Je lui en serre une tasse et monte les quelques marches qui mènent à ma chambre. Je n'ai pas entendu de bruit lorsque je suis venu m'habiller et j'avoue que cela m'inquiète un peu. Je n'ai pas spécialement envie de retrouver une morte dans mon lit. J'ouvre la porte et la trouve en face de moi, en sous vêtement, gênée et surprise. Hier soir, c'est moi qui lui ai retiré ses vêtements pour qu'elle dorme et c'est pas non plus la première fois que je vois une fille dans cet état là. Pourtant, j'ignore pourquoi mais voir Jenzell dans cet état me trouble légèrement, comme la veille. Elle dit mon nom et je me ressaisis. Elle se fout de ma gueule ou quoi ? Elle va recommencer comme la veille. « J'ai cru que t'étais morte ou que t'étais partie. Je t'ai apporter un café, ça te fera sans doute du bien. » J'entre dans la pièce sans un mot de plus et dépose la tasse sur ma table de nuit. Cela fait des semaines que je n'ai pas apporté le petit déjeuner à quelqu'un dans cette pièce, pourquoi fallait-il que ce soit Caroll-Ann qui rompt avec mon habitude de déjeuner puis de filer au travail. Je l'avais ramené à la maison sans un mot, sans dire qu'elle était pas en sécurité avec ce type, ce Matthew, que je ne connaissais. Il avait été un de mes clients mais il n'y avait rien à faire avec celui-là. J'avais donc lâché l'affaire après deux mois. Je pris place sur le lit, ce que j'aurais pas donner pour dormir dans ce lit. « Tu sais pour hier soir, je suis désolé... J'aurais pas dû réagir comme ça. »
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Caroll-Ann P. Jenzell

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MessageSujet: Re: j'ai légèrement l'impression que... hé, je fous quoi ici moi ? ▬ Ana   j'ai légèrement l'impression que... hé, je fous quoi ici moi ?  ▬  Ana EmptyMer 21 Juil - 15:57

Là je dois avouer que je suis complètement perdue. Il faudrait qu'on m'explique ce que je fous là. Quoique... A ce niveau là je n'en sais trop rien. Je ne sais même pas si j'aurais compris quelque chose. Ma tête bordel ! Je me sens un peu idiote là. Pas totalement. Quelques mois passés dans un Londres sous terrain et la simple notion de honte disparaît. Quand on fréquente quelqu'un capable de vous mettre plus bas que Terre puis ensuite de vous parler d'amour comme si vous étiez son unique, vous perdez rapidement le sens des choses. Minute, j'ai été chercher ça où moi ? Il faut vraiment que j'arrête de boire plus que raison. Vive la classe anglaise. J'en étais où donc ? Ah oui, c'est vrai. Donc en sous-vêtements, devant Ana, sans savoir ce qui c'était passé la veille et avec une méchante gueule de bois. Super...
Son regard s'attarda un instant sur moi et ce que je portais. Minute papillon, il n'allais pas me reprocher de ne pas être habillé quand même, si ? Je n'avais aucun souvenir d'avoir enlevé par moi-même ce que je portais hier, alors si il commençait par là... Cela dit j'étais aussi flattée. Bien que ce soit normal cela dit. J'étais plutôt jolie, je le savais. Le regard d'Ana me confortait dans cette optique. Quoique mon visage devait être une autre paire de manche. D'où je sors ça moi d'ailleurs ? Je dis de ces choses quand j'ai un mal de tête... Enfin reprenons. Il fini par reporter ses yeux vers les miens. Il a l'air fâché d'ailleurs... Ooops. J'ai vraiment fait une connerie ?
« J'ai cru que t'étais morte ou que t'étais partie. Je t'ai apporter un café, ça te fera sans doute du bien. » Morte ? Partie ? Là il allait falloir qu'il m'explique. Je n'avais aucune mémoire de ce qui c'était passé hier soir après qu'il m'est froidement demandé de dégager. Avec ce que j'avais du boire, il faudrait que je vérifie ma carte bleu d'ailleurs, cela ne m'étonnait pas. De toute façon ma carte bleu était prise sur le compte de Ludwig. Vengeance sadique par Conchita, merci. Ce qui signifiait que j'aurais doublement des problèmes en rentrant à la maison. Un billet pour Londres c'est possible sinon ? Je crois que de toute façon, vu là où j'en étais, c'est foutu pour foutu. Enfin bon, d'abord j'essaye de survivre à l'épisode "Ana" et ensuite on voit, d'accord ? Il déposa une tasse de caché sur la table de chevet et s'assit sur le lit. « Je... euh... Merci. » Et vas-y que je m'enfonce encore plus. Décidément. J'attrapais la tasse de café tout en le regardant. Que pouvais-je lui dire ? « Tu sais pour hier soir, je suis désolé... J'aurais pas dû réagir comme ça. » Hier soir ? Ah oui c'est vrai. Quand il m'avait jeté. Et il était désolée de quoi au juste ? « Désolé ? Tu es désolé ? Désolé de quoi ? D'être un pauvre type ? Si c'est le cas je te pardonne, j'ai véritablement pitié pour toi. » Gloups. Là c'était vraiment le truc à ne pas dire. Je baissais les yeux et avalait une gorgée de café brulant. Pire que brulant même. Je me sentais vraiment idiote. Voire pire. J'en aurais eu les larmes aux yeux pour un peu. Je me dégoutais moi même. « Je... Non, c'est à moi de m'excuser. D'autant pour ce que je viens de dire que pour ce que j'ai fait hier soir. Je... je suis une idiote tu le sais très bien. » Je reposais le café sur la table de chevet. J'avais mal à la tête et j'étais parfaitement capable de me taper une honte monumentale devant Ana. J'avais déjà bien commencé. A ce niveau là j'aurais pu mourir maintenant, cela n'aurait pas changé grand chose. J'étais une idiote, une véritable idiote.
« Ana je... je sais pas ce que j'ai dis ou fais hier soir. J'ai du faire une connerie ou dire quelque chose qu'il ne fallait pas, j'en suis tout à fait capable. Mais je ne m'en souviens pas. Et ça me gêne vraiment. Mais... » Oh bordel ma tête ! J'avais l'impression de vaciller sur mes jambes, de ne plus tenir debout, de voir la pièce tourner autour de moi. J'avais vraiment un don pour ça.
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Ana L. Johnson

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MessageSujet: Re: j'ai légèrement l'impression que... hé, je fous quoi ici moi ? ▬ Ana   j'ai légèrement l'impression que... hé, je fous quoi ici moi ?  ▬  Ana EmptyMer 21 Juil - 20:10

La dernière fois que j'avais vu Caroll-Ann c'était à Londres. J'avais perdu le contact avec elle, j'étais inquiet. Pourquoi ? Parce que je savais dans quel enfer on pouvait se retrouver parfois. Ma mère en avait été la démonstration puis j'en avais fait les frais à partir de mes dix sept ans. Je pensais que je pourrais m'en sortir seul, que j'étais assez fort pour me tirer d'affaires mais c'était stupide comme réaction. J'avais besoin d'aide, vraiment. J'étais heureux d'avoir retrouvé Madeleine au bon moment. Elle avait su me tirer de là au bon moment. Si elle n'avait pas été là j'avoue que je ne serais pas l'homme que je suis aujourd'hui. Ce n'était pas normal qu'elle ne me donne pas de nouvelles, on s'était promis de ne jamais se quitter, de toujours se parler, quoi qu'il arrive. J'étais inquiet, j'avais besoin de la voir alors j'avais pris mon courage à deux mains pour aller jusqu'en Angleterre. J'étais déjà venue chez elle mais on m'avait qu'elle était malade. Personne n'est malade aussi longtemps, à moins d'être atteint d'une grave maladie. J'ai fait alors appel à un de mes connaissances pour pouvoir la retrouver. Ça avait été difficile mais je l'avais trouvé dans un squat. J'avais voulu la tirer de là mais elle m'avait sauté dessus et c'était tout juste si elle ne m'avait pas agressé. Aussi j'étais retournée chez elle pour savoir si quelqu'un, peut-être de plus important que moi pour elle, ne voulait pas m'aider mais j'avais trouvé une porte close, ou presque. Aussi j'avais décidé de rentre à la maison. Je n'étais pas le bienvenu et je l'avais compris. J'étais rassuré par le fait qu'elle soit encore en vie mais avait peur de l'enfer où elle se trouvait. Et puis il y avait eu hier. Elle était réapparue comme ça, comme une petite fleur, comme si de rien n'était. J'étais réellement blessé par cela. C'était pour ça que je lui avais demandé de partir. Je tenais bien évidemment à la demoiselle et je ne voulais pas qu'elle parte, c'est pour ça que quand je l'avais vu avec ce type, je n'avais pas réfléchi et avait décidé de la tirer de là. J'avais l'impression idiote qu'elle était la demoiselle en détresse et moi le héros pour une fois. Si elle n'était pas en détresse totale, elle avait au moins la beauté. Il n'y avait pas à dire, Caroll-Ann était resplendissante, même complètement ivre, et encore plus en petite tenue. Je n'étais qu'un homme après tout et je ne pouvait pas manquer d'apprécier sa beauté.

La jeune femme me remercia avant de m'attaquer à propos de la veille. Elle se moquait de moi ou quoi ? C'était moi qui était un pauvre type et elle qui avait pitié de moi. C'est l'hôpital qui se fout de la charité et je n'allais pas me gêner pour lui faire remarquer. Je me levais pour lui faire comprendre qu'elle avait tort. Et si elle continuait à appuyer son avis elle pouvait se rhabiller et sortir de chez moi. Me rendre utile c'est une chose mais de là à passer pour un idiot, faut pas non plus abuser. Avant que j'ai eu le temps de dire quoi que ce soit, elle s'excusa. Je soupirais légèrement et me rassit doucement sur mon lit. « Dis pas n'importe Caroll, t'es pas une idiote. On fait tous des choses sans réfléchir. J't'ai bien ramené chez moi... Enfin... Je veux pas dire que c'était une erreur, mais... Laisse tomber, j'suis fatigué. » C'était moi qui venais de dire ça alors que je donne des cours de comportement à longueur de journée, alors que j'aide des gens à contrôler chacune de leurs phrases, chacun de leurs gestes. J'étais fatigué, cette nuit passée sur un canapé ne m'avait pas tellement reposé en fait. Je la regardais poser son café puis elle se remit à parler.

Lorsqu'elle eut terminé son discours j'eus comme l'impression qu'elle allait tombée. J'avais l'impression que le sol s'effondrait sous elle. Ni une ni deux je me levais pour la soutenir, passant mon bras dans son dos. Je la dirigeais doucement vers le lit pour qu'elle y prenne place. Fallait qu'elle mange quelque chose. « Rhabille toi, j'vais te chercher quelque chose à manger et je te raconterais tout après d'accord ? » Sans qu'elle puisse me répondre je passais déjà la porte. Je filais dans la cuisine pour prendre un pain au chocolat et des fruits. Je remontais aussi rapidement pour déposer le tout sur le lit. « Mange un peu, t'as l'air toute maigre, c'est pour ça que t'as la tête qui tourne, entre autres. » Je lui souris doucement. À présent, il allait falloir que je lui explique pourquoi je lui avais demandé de partir hier. Cela remontait déjà à quelques temps et les souvenir étaient douloureux. « Si je t'ai demandé de dégager hier soir, si je ne voulais pas te voir c'est à cause d'un truc qui s'est passé y a déjà un petit moment. Tu avais arrêté de donner des nouvelles, j'étais inquiet pour toi. J'ai décidé de venir à Londres. Il m'a fallut du temps mais j'ai fini par te trouver avec ton Narcisse ou je ne sais pas trop qui. J'voulais t'aider, simplement t'aider et tu m'as carrément sauté dessus, tu ne savais même plus qui j'étais. Chez toi on m'avait dit que tu étais malade, j'y ai pas cru et je voulais vraiment te voir. Je suis retourné chercher de l'aide chez toi mais j'ai presque été invité à partir. Tu avais tiré un trait sur moi Caro, je n'existais plus pour toi, je l'ai bien compris quand je t'ai vu. C'est pour ça que j'ai demandé à ma secrétaire de ne pas te faire entrer. C'était trop dur pour moi. Et puis quand je t'ai demandé de dégager tu étais saoule, t'es retournée dans ce bar avec ce sale type, je pouvais pas te laisser comme ça... »


Dernière édition par Ana L. Johnson le Jeu 22 Juil - 17:54, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: j'ai légèrement l'impression que... hé, je fous quoi ici moi ? ▬ Ana   j'ai légèrement l'impression que... hé, je fous quoi ici moi ?  ▬  Ana EmptyJeu 22 Juil - 14:25

« Dis pas n'importe Caroll, t'es pas une idiote. On fait tous des choses sans réfléchir. J't'ai bien ramené chez moi... Enfin... Je veux pas dire que c'était une erreur, mais... Laisse tomber, j'suis fatigué. » Une part de moi je sentie vexée. L'autre part ne comprenait presque strictement rien à ce qu'il disait. Moi aussi j'étais fatiguée. Le sol se dérobait sous mes pieds. Enfin, c'était l'impression que j'avais. Et celle qu'Ana avait dû avoir, car à cet instant même il se leva et me fis assoir. J'eus une drôle de sensation. Le contact avec sa peau, presque chaude, me fis comprendre que pour un peu j'aurais eu froid. Ridicule, il faisait pourtant bon à l'intérieur. « Rhabille toi, j'vais te chercher quelque chose à manger et je te raconterais tout après d'accord ? » Dit-il avant de que je puisse réagir. Et il me planta là. J'entendis ses pas résonner dans les escaliers. M'habiller... J'avais vu mes vêtements tout à l'heure. Le tout était de me lever et d'arriver à les enfiler. Dur quand on ne tient pas debout. Au lieu de ça j'inspirais profondément en fermant les yeux. La soirée d'hier commençait, progressivement certes, mais commençait à me revenir en mémoire. Il y avait eu le premier, puis le deuxième verre. Ceux qui avait suivis. Les mots avec Ana. Les autres verres. Puis quoi ? Un homme... Je ne savais plus. Nouveaux bruits dans l'escalier. La poignée tourna à nouveau et Ana refit apparition. C'était décidément du rapide. Où étais-ce moi qui ne voyait pas le temps passé ?« Mange un peu, t'as l'air toute maigre, c'est pour ça que t'as la tête qui tourne, entre autres. » Manger ? Quelle excellente idée. J'avais faim. Je mourrais littéralement de faim. Pain au chocolat. Fruit. Fruit. Pain au chocolat. Fruit ! Rien de plus agréable qu'un fruit sucré pour recharger les batteries. Il souris alors que je tendais la main vers une pêche qui semblait bien mur. Alors qu'Ana reprenait son récit, je mordis dedans à pleine dents. Je déchantais bien vite. Ainsi il m'avait vu à Londres. Je ne m'en souvenais pas... Mais il savait. Il savait jusqu'où j'étais tombée, par quel travers j'avais vécu. Non... J'avais une boule dans la gorge. La pêche me semblait sans goût. J'avais difficilement et la reposais sur le plat. Je mangerais plus tard... si j'avais encore appétit. J'avais honte. Ces mois passé avec Narcisse était... une erreur ? A la fois oui et non. Ce mec avait laissé des traces sur moi. Je l'aimais bordel. Et il m'avait fait du mal. Mais aussi du bien. J'avais gardé des traces de lui dans mon cœur, sur mes bras... Et aussi des milliers de souvenirs. Je me souvenais de peu de chose après nos soirées. Je me rappelais surtout de la sensation de bien être après la cocaïne, puis de la douleur quand je m'entaillais. C'était du mal pour du bien, du bien pour du mal. Ainsi Ana était venu ? Pourquoi Maria ne l'avait-elle pas laissé m'aider ? Ah oui, j'oubliais... elle ne le connaissait pas. Elle ne savait pas ce qu'il représentait pour moi. Une larme coula le long de ma joue. Voilà pourquoi... Je l'avais jeté et Narcisse avait du m'encourager dans cette voie. Parce que j'avais été incapable de le reconnaître. Comme si il n'existait plus pour moi... Je m'en voulais. Vraiment. Je me mordis les lèvres alors qu'il achevait ses explications. « Oh Ana... » Murmurais-je. On dirait une réplique d'un soap-opéra. Franchement, là je crains. Là je crois que je ne peux pas tomber plus bas. Quoi que... « Ana je... J'ai fais des conneries à Londres. Et crois moi je suis loin d'en être fière. Quand Ludwig est parti, il a emporté avec lui tout ce qui me rappelait que cet endroit était chez moi. Conchita, cette adorable bonne femme qui s'est occupé de nous depuis notre naissance, il a emporté des souvenirs familiaux, des choses qui appartiennent à notre famille. Et il est parti. Alors bien sur, mes parents ont embauché quelqu'un d'autre pour tenir la maison mais... Ce n'était plus du tout la même chose. J'ai fais des choses dont je ne suis pas fière. J'ai commencé à traîner avec des gens que je n'aurais jamais imaginé fréquenter, j'ai été dans des soirées bizarres... Et j'ai rencontré Narcisse. J'ai été idiote, je me suis laissée embarquer dans ça et... j'ai plongé la tête la première dedans. Tout ça me permettait d'oublier à quel point je me sentais seule et inutile. Jusqu'au jour où j'ai réalisé que la vie était encore pire en étant sur un nuage que quand j'étais pleinement consciente. Là j'ai sérieusement dérapé. » Je repris ma respiration. Fallait-il vraiment que je continue ? Une nouvelle larme coula sur ma joue. « J'ai fais des choses dont je ne suis pas fière. Et très honnêtement Ana, je n'ai jamais su que tu étais venu. Maria ne me l'a jamais dis. J'ai eu un accident de voiture. » Enfin, plus ou moins mais ça je ne suis pas obligée de le préciser, si ? « Maria m'a sérieusement enguirlandée et elle m'a envoyé ici. Mais jamais elle n'a précisé que tu étais venu. » Je sentais des larmes coulaient sur mes joues. J'étais pitoyable et gênée.
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Ana L. Johnson

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MessageSujet: Re: j'ai légèrement l'impression que... hé, je fous quoi ici moi ? ▬ Ana   j'ai légèrement l'impression que... hé, je fous quoi ici moi ?  ▬  Ana EmptyJeu 22 Juil - 18:37

J'ai cru l'espace d'un instant qu'elle allait s'écrouler, qu'elle allait toucher le sol et tomber dans les pommes. Cela ne ma rassurait pas tellement et au risque de paraître trop entreprenant je m'étais levé pour la tenir. Je ne tenais pas spécialement à la voir faire un malaise devant moi. Il était plus sûr qu'elle reste assise en attendant que je revienne. Lorsque j'étais revenu, elle était toujours dans la même tenue légère. J'avais été un peu idiot, elle ne tenait même pas sur ses pieds et je lui demandais de se lever et d'arriver à tenir assez longtemps debout pour qu'elle puisse s'habiller. Enfin, là n'était plus la question. J'étais à côté d'elle, un plateau plein de fruit et avec quelques pains aux chocolats pour qu'elle mange quelque chose. Son choix se porta sur une pêche. En général je n'aimais pas ce genre de fruit mais je me refusais de manger des fruits qui n'était pas de saison, ça ne donne rien de bon pour le corps en général, comme le disait les romains : un esprit sain dans un corps sain. Cette maxime était inscrite dans le couloir qui menait à mon bureau et tout cela commençait par l'alimentation. J'étais de ceux qui mangeaient une tonne de fruit et légumes en limitant au maximum le gras. Le ton de ma voix durant mon récit n'était pas le même que d'habitude. Personne ne m'entendait parler ainsi d'ordinaire. J'étais le stéréotype du gars bien dans sa peau qui a totalement confiance en lui et qui n'hésite pas à dire ce qu'il pense. Or à ce moment là, je pesais chacun de mes mots, chacune de mes phrases. Elle versa une larme que je me précipitais d'essuyer sans un mot. Puis ce fut à son tour de parler. Je n'attendais pas d'explication, je savais dans quel état elle se trouvait et tout le monde fait des erreurs, j'en avais bien conscience. Elle devait simplement être complètement stone, voilà tout. Je la regardais, ses yeux troublés par les larmes. J'avais comme l'impression qu'elle avait une mauvaise estime d'elle-même. Tout le monde fait des erreurs, quoi de plus normal ? Sans lui dire quoi que ce soit je déposais le plateau au sol pour pouvoir la tirer contre moi et la serrer doucement. Mes mains se glissèrent doucement dans son dos pour lui donner un peu de réconfort, comme une mère le fait pour faire passer le cauchemar de son enfant. Je ne dis rien pendant un moment. « C'est pas grave Caroll-Ann, c'est pas grave... Je ne t'en veux pas, comment est-ce que je pourrais ? Je sais ce que c'est t'inquiète pas. Ma mère était une junkie, j'ai vécu avec elle jusqu'à mes douze ans. Tu te souviens, tu étais venue chez ma tante. J'ai toujours détesté tout ce qui touchait à la drogue mais quand j'ai eu dix sept ans, j'suis tombé là dedans aussi... Je sais ce que c'est, t'inquiète pas. Je sais qu'on fait des choses dont on ne se rends pas compte et qu'on regrette souvent après. Tu resteras toujours ma petite Caroll-Ann chérie. Tu me le promets ? Qu'on restera toujours Ana et Caroll-Ann, hein ? Je veux pas te perdre, pas une nouvelle fois... »

J'avais murmuré ses quelques mots à son oreille et j'avoue que tout cela m'avait légèrement troublé. Il faut dire que tenir une femme comme elle dans ses bras alors qu'elle était en sous-vêtement, ça ne laisse pas un homme normal indifférent. Je me retirais doucement de l'étreinte. Je me levais doucement pour prendre ses vêtements, puis repris place à côté d'elle. Je n'aimais pas voir les gens pleurer, surtout quand il s'agit de personne qui compte pour moi, surtout quand c'est à cause de ce que j'ai dit qu'elle pleure. Je savais qu'elle était désolée, je savais qu'elle ne l'aurait pas fait si elle avait été conscience de ses actes. Mais la drogue était un démon tentant qui semblait pouvoir sortir quelqu'un de n'importe quelle situation, surtout si elle semble perdue. J'en avais fait les frais. « On oublie ça, d'accord ? Je ne veux pas te revoir pleurer... Tu sais que j'ai horreur de ça, non ? » Je lui souris doucement, passant une main sur sa joue, comme pour effacer les dernières traces de larmes qui s'y trouvaient. Je la regardais tendrement, j'étais heureux de pouvoir la retrouver, vraiment. « Si tu veux prendre une douche, tu peux ? Je peux peut-être de passer quelque chose pour t'habiller, on peux aller s'assoir devant la télé, je peux te ramener chez toi ou ce que tu veux. Tu sais, j'suis content de te revoir, vraiment très content. Mais je le suis encore plus de savoir que tu vas bien et de t'avoir retrouvé.
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Caroll-Ann P. Jenzell

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MessageSujet: Re: j'ai légèrement l'impression que... hé, je fous quoi ici moi ? ▬ Ana   j'ai légèrement l'impression que... hé, je fous quoi ici moi ?  ▬  Ana EmptyJeu 22 Juil - 19:21

Il essayait de comprendre. Il essayait, je le sentais. Il vient s'assoir à côté et glissa un bras autour de mes épaules. Ma tête alla trouver appui contre la sienne et je fermais les yeux alors qu'il essuyait mes larmes. Oublier Ana était impossible. Maria avait fait une erreur de jugement, j'avais fait des erreurs, il en avait fait aussi. Il murmura ces derniers mots à mon oreille et me tira un nouveau frisson. Il s'éloigna, trop vite à mon goût. J'étais désolée, sans pourtant parvenir à regretter. Parce que j'avais sincèrement aimer Narcisse. Et que j'étais incapable de me dire que je n'aurais jamais du faire ça. Mais Ana était compréhensif et savait calmer la crise de larme. Oublier ça... Facile, donner moi une bouteille et je peux tout oublier. Enfin, là, la plaisanterie était mal placée nan ? Ludwig n'avait jamais compris l'état dans lequel il m'avait laissé en partant à Dublin. Et ainsi Maria avait toujours prétendu que j'étais malade. Ma santé fragile avait jouée en la faveur de cette excuse. Je devais avouer que je n'avais jamais eu envie de revoir Ludwig après ça. Mon adorable frangin avait toujours eu le don pour ramener les plus beaux mecs à la maison, plaisanterie habituelle de Conchita, et avait surtout eu toujours le don de m'exaspérer avec son foutu correspondant français. Moi j'avais eu un correspondant irlandais dont on n'avait jamais entendu parler à la maison. Je crois que Ludwig ne l'avait même jamais calculé. Moi si. De toute façon j'avais toujours eu meilleur goût en matière de mec. Enfin là n'était pas la question. Même si... « On oublies... » Murmurais-je alors qu'il essuyait avec douceur ma joue humide de perle salée. Je me blottis à nouveau contre lui. « Promets moi de ne jamais m'oublier Ana... Promets-moi. » Je ne pleurais plus, mais je n'étais pas rassurée pour autant. Ana et ses deux ans de plus avaient été d'abord un grand mystère. Apprendre que l'on aurait un correspondant et non une correspondante, et de plus un correspondant plus vieux, était un peu frustrant pour une lycéenne. Mais par chance Ana c'était révélé adorable. Au fil de la correspondance échangée, puis après nos séjours respectifs à Dublin puis à Londres, nous avions liés une vrai complicité. Narcisse m'avait fait oublié tout le monde autour de lui. Tomber sous son charme avait été le début de la fin. Dans l'optique ou Dublin était la fin du début bien sur. Moi l'Irlande commençait à me taper sur le système. Mais avec Ana, la vie serait peut être plus facile. Il me proposa de me ramener chez moi. Tout de suite ? Il voulait déjà se débarrasser de moi ? Sa capacité de résistance à moi, l'adorable et insupportable Caroll-Ann Jenzell, était déjà épuisée ? « Une douche ne serait pas du luxe je crois » Concédais-je en riant. « Je t'insupporter déjà pour que tu veuilles si vite te débarrasser de moi ? Ou puis-je abuser légèrement de ta gentillesse et rester un peu ?, » Sans vouloir le manipuler ou quoi que ce soit, je pensais le connaître suffisamment pour affirmer qu'il ne me foutrais pas dehors. Sérieusement, qui oserait mettre dehors une jolie fille un peu paumée et en sous-vêtements ? A par Ludwig, personne. Ana était une personne comme les autres, si l'on exceptais le fait qu'il soit capable de me trouver des qualités que personnes ne me soupçonnait. C'était peut être pour ça que je l'appréciais d'ailleurs, non ? Je laissais mon regard se perdre dans le sien et le gratifiais d'une petite moue triste irrésistible. Là il ne pouvait décemment rien me refuser...
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Ana L. Johnson

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MessageSujet: Re: j'ai légèrement l'impression que... hé, je fous quoi ici moi ? ▬ Ana   j'ai légèrement l'impression que... hé, je fous quoi ici moi ?  ▬  Ana EmptySam 24 Juil - 15:09

Peut-être que c'était simplement au dessus de me forces de réellement comprendre. Même si j'étais passé par ma periode junkie, je savais parfaitement que je n'aurais jamais fait quelque chose de pareil. Je n'arrivais même pas à l'imaginer. Caroll-Ann comptait beaucoup pour moi, peut-être plus que je ne comptais pour elle... C'était blessant de réaliser cela mais il fallait faire face, c'était l'histoire de la vie. Je passais toujours inaperçu, on ne me remarquait pas. Je n'étais qu'un autre homme d'affaires dans les rues, dans son costume, qui passe son temps à travailler. La plupart de mes collègues et des personnes qui travaillaient avec moi avaient pourtant un foyer, une femme et pourquoi pas des enfants. Moi je ne voulais pas m'attacher. Je n'avais pas le temps pour une femme, je n'avais pas le temps de m'en occuper comme il fallait. Je ne voulais pas être comme l'un de ces hommes qui épousent une femme pour la rendre malheureuse en la délaissant. Une femme qu'on aime doit être choyée, je le répétais à mes clients masculins à longueur de journée. J'arrivais à rendre des dizaines de personnes heureuses, j'arrivais à faire en sorte que des hommes de beauté moyenne et en cruel manque de confiance en eux à trouver des femmes extraordinaires et je n'appliquais pas ces principes. Je n'avais que vingt trois ans et la chose la plus importante pour moi en ce moment était mon travail.

Lorsqu'elle approuva ma proposition de passer l'éponge sur cette histoire, un sourire sincère se dessina sur mon visage. La demoiselle se pelotonna tout contre moi alors que je déposais un baiser sur ses tempes. Ce qu'elle me demande me surpris. Comment pouvait-elle s'imaginer qu'un jour cela arriverait ? « T'oublier ? Comment est-ce que je pourrais t'oublier un jour Caroll-Ann... T'es la meilleure des correspondantes que j'aurais pu avoir. Tu m'as manqué, tu le sais ça ? » Lorsqu'elle se mit à rire je ne pus m'empêcher de joindre son rire au sien. Elle me regarda avec un air de merlan frit, comme si je pouvais lui dire de sortir de chez moi avec une tête pareille. Je fermais les yeux doucement avant de soupirer légèrement. Les femmes étaient les pires manipulatrices qui puissent exister, c'est officiel. « Oh me fait pas cette tête là !llons-y abusons un peu de ma gentillesse légendaire dont je n'ai pas fait usage depuis un moment. Je veux simplement pas te forcer à rester si t'en as pas envie, j'veux pas que tu te sentes obligée... » Je glissais ma main dans la sienne, ayant un doute sur le fait qu'elle puisse tenir debout grâce à une pêche. Et puis, elle n'était jamais venue ici. Mon appartement flambant neuf n'égalait pas celui des super stars mais quand on ne connait pas l'endroit il n'est pas forcément facile de trouver la salle de bain. Je l'emmenais donc jusque là-bas, sortait des serviettes, un gant. « Par contre, j'suis désolé mais j'ai que des produits pour homme. Tu vas sentir la même odeur que moi et t'as pas intérêt à dire que ça sent mauvais. Si tu veux passer quelque chose d'autre que tes vêtements, le dressing est à côté de la chambre de l'autre côté. J'suis pas sûr que tu trouves quoi que ce soit de féminin mais y a de quoi t'habiller. Y a pas tellement de pièce à ce niveau, tu risques pas de te perdre. Si t'as besoin de quoi que ce soit, j'serais soit dans la cuisine soit dans le salon soit dans mon bureau. T'as qu'à crier mon prénom et je te retrouverais. C'est bon ? » Je m'approchais de la porte en lui souriant et attrapais la poignée pour fermer la porte. Avant de sortir je me tournais pour lui sourire. « Bonne douche ma petite anglaise chérie. » Puis une fois la porte fermée, je descendais les escaliers tranquillement, passant une main dans mes cheveux.

Caroll-Ann qui réapparaissait subitement dans ma vie, j'avoue ne pas savoir quoi en penser. Certes je l'adorais plus que personne mais j'avais l'impression que son retour me troublait. J'essayais de ne pas y penser et filais dans mon bureau pour passer un nouveau coup de fil à Bowie. Elle m'informa que tous les rendez-vous avaient pu être déplacé. Je filais ensuite dans la cuisine pour me prendre un nouveau café. Ce fut ce moment que le facteur choisit pour déposer le courrier. Je pris le journal sans réellement porter attention aux lettres. Installé dans le canapé, j'essayais de me concentrer pour savoir ce qui s'était passé dans la ville, la région et le pays. Pourtant, je n'arrivais pas à y arriver et le bruit de l'eau qui coulait me perturbait. Toutes mes pensées, mon attention était portée sur Jenzell, quoi que je fasse.
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MessageSujet: Re: j'ai légèrement l'impression que... hé, je fous quoi ici moi ? ▬ Ana   j'ai légèrement l'impression que... hé, je fous quoi ici moi ?  ▬  Ana EmptySam 24 Juil - 16:14

Un jour, Conchita nous avaient regardés, Ludwig et moi, et nous avaient fait promettre d'attendre sa mort pour avoir des enfants. Quand je lui avais demandé, étonnée, pourquoi une telle promesse, elle m'avait dis que malgré tout l'amour qu'elle pouvait nous donner, elle ne pourrait jamais gérer un enfant de plus dans cette maison. Ludwig et moi avions ris de bon cœur avec elle, mais elle avait raison. Ludwig et moi étions de véritables gamins. Même si, avec le temps, elle ne s'inquiétait plus pour le problème "bébé" avec Ludwig. Moi par contre, je l'avais toujours inquiété. Parce que j'étais jolie, que je le savais, et que je m'en servait pour obtenir ce que je voulais. Ajoutons à cela le fait que je passe mon temps dans des soirées malsaines et dangereuse. Je ne comptais plus le nombre de fois où Maria m'avait regardé froidement, alors que je rentrais avec Narcisse, en me disant de faire très attention. Honnêtement, elle n'avait pas eu tord. Narcisse et moi n'avions jamais été fait pour être ensemble. Pourtant comme une idiote, j'étais tombée amoureuse de lui et naïvement, je lui avais accordé tout ce que j'avais. Nous venions plus ou moins du même monde, même si cet abruti s'en sortait mieux que moi. Il m'avait rendu jalouse, folle, amoureuse, malade... Et tout cela successivement. Pauvre type. J'avais tourné en rond comme un poisson dans son bocal. Trop d'imagination m'avait poser un voile sur les yeux. Comme le voile d'une mariée pour lui couvrir les yeux sur l'erreur qu'elle fait. Charmant non ?
Tout cela me revenait en tête parce qu'Ana s'occupait de moi comme on s'occuperait d'un enfant malade. Mais cela ne me dérangeait pas que l'on s'occupe un peu de moi, pour une fois. Maria avait été une femme droite et autoritaire qui, même si elle s'était attachée à moi, ne montrait aucun sentiment. Narcisse m'avait aimer à sa façon... Jusqu'au jour où nous avions rompu et que je lui avais dis qu'aucune autre fille ne l'aimerait autant que moi. A ceci, il avait répondu qu'il pouvait en avoir une autre exactement comme moi dans la minute suivante. Il avait semblé réfléchir un instant avant de reprendre qu'en faites, elle était déjà à l'étage sous la douche. Il avait pris ma main à la figure et j'étais partie furieuse. La désastreuse histoire...

Il me laissa dans la salle de bain et ses pas craquèrent dans l'escalier. J'inspirais profondément. Une douche me ferait vraiment du bien. Voilà exactement ce que je voulais : de l'eau bien chaude pour reprendre figure humaine, me débarrasser du reste de maquillage de la journée d'hier et me calmer. Je me débarrassais de mes sous-vêtements et me glissais sous le jet brûlant. A mesure que l'eau coulait sur ma peau, j'avais l'impression que toute la tension de ces derniers jours disparaissait à chaque nouvelle gouttes qui tombait. C'était... libérateur. J'aurais pu rester des heures sous l'eau. Je le faisais souvent étant plus jeune. Conchita se lamentait toujours que mes parents finiraient par lui retirer l'argent de la facture d'eau sur sa paye. Comme si la facture d'eau de leur hôtel particulier de Londres les inquiétaient... Ils signaient le chèque, voilà tout. Mais la perspective d'aller retrouver Ana aurait suffit comme excuse pour couper court à n'importe quoi. J'attrapais le savon, dont l'odeur était exquise à ce propos et laissait derrière moi le reste de cette désastreuse soirée. J'arrêtais le jet après m'être bien rincer et sortit de la douche. J'attrapais la serviette que m'avait laissé Ana et entrepris de me sécher. A y réfléchir c'était quand même étrange. Hier soir il m'avait jeté, puis il m'avait évité des ennuis, c'était occupé de moi, m'avais couché et je me retrouvais là, à me sécher dans sa salle de bain alors que l'on ne s'était pas vraiment parlé depuis plus de deux ans. Mais j'avais trop espéré après Ludwig et Narcisse pour encore m'étonner de quelque chose. J'avais espérer que Ludwig renonce à partir à Dublin, j'avais vraiment espérer que Narcisse change, qu'il reste, que je ne pouvais plus rien voir d'étonnant maintenant. Sur ces pensées, j'entrais dans le ce qu'Ana m'avait indiqué comme le dressing. Wow. Là, sur ce point, il ne s'était pas foutu de moi... N'importe quelle fashionista aurait rêvé d'avoir un espace comme ça pour ses vêtements. Mais je n'avais aucune envie de m'attarder. J'attrapais la première chemise qui me tomba sous la main et retournais dans la salle de bain. Je récupérais mes sous-vêtements que j'avais négligemment laissé au sol et enfilais la chemise d'Ana, qui sentait bon le linge propre d'ailleurs, par dessus. Elle me tombait à un peu plus de mi-cuisse. Bien, ça suffirait. D toute façon je ne me rendais nulle part alors je suppose que je pouvais me contenter de ça. Qu'aurais pensé un observateur extérieur ? A tout les coups il aurait été très loin de la vérité...
Je disposais la serviette sur le porte serviette, passais négligemment une main dans mes cheveux et sortit de la salle de bain. Que m'avait-il dis ? Qu'il serait en bas... Je trouverais. Ou je l'appellerais, comme il m'avait dit de le faire. Dans le silence je descendis l'escalier et me retrouvais au rez-de-chaussé. Je n'avais aucun souvenir d'être passé par là hier soir. Enfin, pour ce dont je me rappelais... « Ana ? » Appelais-je.
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MessageSujet: Re: j'ai légèrement l'impression que... hé, je fous quoi ici moi ? ▬ Ana   j'ai légèrement l'impression que... hé, je fous quoi ici moi ?  ▬  Ana EmptyVen 30 Juil - 20:09

J'étais parti dans la cuisine. Là-bas, une fois la porte fermée, le bruit de l'eau était étouffé. J'avais besoin de réfléchir ce que le retour de Caroll-Ann dans ma vie allait engendrer comme changement. Ça aurait pu être que de simples retrouvailles mais au fond de moi, je savais que c'était plus. Caroll-Ann me replongeait dans mon passé, d'une façon vertigineuse. Je ne m'attendais pas à cela, ce n'était pas comme si j'étais allée voir ma mère à l'hôpital. Il m'aurait fallu du temps pour ça. Alors que ce retour soudain et imprévu me troublait, plus que je ne voulais le croire. J'ignorais pourquoi. J'avais été capable de me priver d'elle pendant tant de temps et voilà qu'aujourd'hui, le simple fait de la revoir et de passer un moment avec elle me mettait dans un état incroyable. J'explosais de bonheur tout en étant confronté à un passé que je ne cessais de fuir. Je me souvenais de la soirée où je l'avais vu, je me souvenais des moments qu'on avait passé ensemble, de ses lettres, de ses mails et puis de ce profond silence qui était survenu tout à coup. Caroll-Ann était importante pour moi, réellement. Elle était bien plus qu'une simple correspondante dont on garde une photo dans un coin, bien qu'une photo de nous deux ouvrait l'album photo sur mon voyage à Londres. Alors que j'étais en train de vider un verre de jus de pomme légèrement frais, la voix de la jeune femme s'éleva. C'était étrange d'entre quelqu'un parler entre ces murs. D'ordinaire le silence y était roi, j'y étais en fait, terriblement seul. La présence de quelqu'un d'autre que mon ombre n'était pas une idée qui me dérangeait, surtout si il s'agit de celle de miss Jenzell. Cette dernière devait être dans le hall juste au bas des escaliers. Je me levais rapidement et gagner l'endroit. Elle était là, les cheveux mouillés retombant sur ses épaules frêles dans l'une de mes chemises qui ne cachait presque rien de ses jambes à tomber par terre. Je fermais les yeux une seconde avant de les ouvrir de nouveau, essayant de cacher mon trouble. Elle était plus jeune que moi, nous n'appartenions pas au même monde... Je lui souris doucement avant de m'approcher d'elle. « Je crois qu'on a du temps à rattraper, non ? » Ma main glissa dans la sienne, tout naturellement, l'entrainant doucement vers le salon. La pièce était spacieuse, comme tous le reste de l'endroit et il respirait le confort. J'aimais y passé du temps, vraiment.

Je pris place sur le sofa du centre, laissant la jeune femme faire à sa guise. Il y avait du choix pour s'asseoir. C'était d'ailleurs de cette façon que j'avais pensé la pièce avec mon décorateur d'intérieur. Je voulais que l'endroit puisse accueillir tout un tas de gens, qu'ils puissent être assis n'importe où. Ça ressemblait à un salon d'étudiant, mais en plus classe. Cette idée me fit sourire alors que je reposais mon regard sur la demoiselle. « Ca fait terriblement longtemps qu'on s'est pas vu... Enfin, plutôt qu'on s'est parlé. J'ai monté une boite, t'as pu le voir. J'ai même une secrétaire et une place de parking. C'est plutôt cool. C'est pas super passionnant ce que je fais mais je suis une sorte de coach à la personne. On transforme des gens exclus de la communauté en méga populaire, à longueur de journée, ou alors on les aide à trouver le grand amour. Un conseil, fais pas ça de ta vie, ça bouffe tout ton temps... Enfin, peut-être qu'un jour, j'laisserais quelqu'un prendre ma place pour simplement gérer la boite. Assez parler de moi... Qu'est-ce qu'une british comme toi fais à Dublin ? Tu sais que c'est rempli de fou ici, tu devrais pas trainer toute seule en ville tard le soir, j'voudrais pas avoir à lire un article sur toi dans le journal... J'crois avoir aperçu ton frère un jour mais ça fait super longtemps que je l'ai pas vu en même temps... Réunion de famille ? » Je passais une main sur mon bras doucement et d'une façon distraite, portant une nouvelle fois mon regard dans celui de la demoiselle. « En tout cas, je suis réellement content de te revoir, de te retrouver, vraiment, la vraie toi... Tu veux une tasse de thé ? » Je ne pus m'empêcher de rire légèrement à ma dernière phrase. J'aimais la taquinais sur ce genre de choses, tout comme le faisais en échange. J'avais besoin de la retrouver complètement, de savoir ce qui avait fait qu'elle avait plongé dans un pareil enfer et quels étaient les démons qui la pourchassaient pour mieux l'aider. Je voulais être quelqu'un pour elle et pas une personne qu'on met facilement de côté pour un autre.
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MessageSujet: Re: j'ai légèrement l'impression que... hé, je fous quoi ici moi ? ▬ Ana   j'ai légèrement l'impression que... hé, je fous quoi ici moi ?  ▬  Ana EmptyVen 30 Juil - 22:48

Ana... Qui étais Ana pour moi ? Un correspondant comme les autres ? Non... Loin de là. Mais j'avais grandi. Je n'étais plus une enfant. Et une part de moi se persuadait que même si Ana m'avait sauvé la mise hier soir, je me devais d'être capable de vivre sans lui. Bien sur... La dernière fois que je ne lui avais plus donné de nouvelles, j'avais fini droguée puis dans un pont. Le facteur Narcisse avait été déterminant aussi à ce niveau là... Mais là n'était pas le sujet non ? J'aurais aimer pouvoir affirmer que je n'avais pas besoin d'Ana. Parce que je me devais d'être indépendante, de n'avoir besoin de personne. Je vivais hors du temps et hors du monde à Londres. Maria me l'avait fait souvent remarqué et moi je n'avais su que faire, à part à la haïr pour cette cruelle vérité. On m'avait lâchement abandonné par quatre fois. Mes deux parents d'abord, puis Ludwig et Conchita. Et avec ça ils osaient me reprocher d'avoir céder à un mec comme Narcisse ? Moi je trouvais ça normal... Certes je me donnais des excuses. Mais Narcisse m'avait apporté un semblant de stabilité. Aussi étonnant que cela puisse paraître, je ne lui en voulais pas tellement. Même si lui coller ma main à la figure n'était pas une possibilité qui me déplairait. Enfin...

Ana m'attrapa par la main et dis que nous avions du temps à rattraper. Oui, c'était peu de le dire. Il m'entraina dans le salon et s'assit sur le sofa. Je pris place à côté de lui. J'allais dire quelque chose quand ses yeux me coupèrent. Il voulait parler, apparemment. Moi je pouvais écouter. C'était ce que je faisais de mieux d'ailleurs. Ana avait réussi dans la vie. Il avait bâti quelque chose. Il avait une situation stable. Je souris quand il me conseilla de faire attention. La désastreuse Dublin n'était pas vraiment plus dangereuse que Londres. J'étais peut être une fille un peu je m'en foutiste, mais j'avais toujours eu la sensation que rien ne m'atteindrais jamais. Rien sauf l'amour. L'amour me foutait toujours en l'air. A y réfléchir la plus belle façon de mourir était sans doute mourir d'amour. Chose qui ne m'arriverait sans doute jamais. Les amours pour tout donner sans rien recevoir, c'était ma spécialité. Je lui souris quand il parla de mon frère. Ah, Ludwig... Mon cher frère aîné. J'étais contente pour Ana. Lui avait réussi partout dans sa vie. Moi j'étais une ratée sur toute la ligne. C'est vous dire si la vie était triste.

« Et bien félicitation Ana... On dirais que tu as... réussi ta vie comme on le dis. » Je souris. Très honnêtement, j'étais heureuse pour lui. C'était génial de savoir qu'Ana s'en était bien tiré. Je pouffais lorsqu'il me proposa une tasse de thé. Décidément, il me la ferrais à chaque fois celle-ci... « Non, ça ira, merci. Quand à ce que je fais ici... C'est une histoire un peu mauvaise. Maria, ma gouvernante, a du omettre pas mal de détail quand tu es venu. Tu connais la majeure partie. Mais... J'ai pas eu un accident de voiture au sens propre du terme. J'ai moi-même envoyé ma voiture dans un pont. Maria a appeler Ludwig et elle m'a mis dans un avion en direction de Dublin. Sympa non ? » Wow, décidément, le sarcasme et moi nous entendions trop bien en ce moment... « Oh, ça ne m'étonne pas que tu ais croisé Ludwig. Il fait ses études ici. Je soupçonne qu'il soit là pour l'unique et éternel amour de sa vie, mais il ne l'avouera jamais. Pas à moi en tout cas. » Ah Ludwig... si sa vie amoureuse à lui était désastreuse, c'était parce qu'il était incapable de donner. Pour recevoir, il n'avait aucun problème en revanche. Mon adorable frangin avait des dizaines de conquêtes qui l'adulait. Moi j'étais celle qui aimait, mon frère était celui que l'on aimait. Chacun ses embrouilles. Mon regard se plongea dans celui d'Ana. « Je sais que Dublin est une ville dangereuse mais... tu me protègerais hein ? » Je souris à nouveau, comme une enfant fière d'elle.



Vraiment désolée...


Dernière édition par Caroll-Ann P. Jenzell le Mer 11 Aoû - 18:10, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: j'ai légèrement l'impression que... hé, je fous quoi ici moi ? ▬ Ana   j'ai légèrement l'impression que... hé, je fous quoi ici moi ?  ▬  Ana EmptyMer 11 Aoû - 0:20

Quand je repense à toutes les personnes qui ont fait ce voyage avec nous je me demande si ils ont gardé un contact avec leur correspondants. Je pense que la plupart ont essayé au début et qu'ils se sont ensuite laissés sur le bord de la route. Elle et moi étions les derniers a être resté en contact, je le savais. Mais comme tous les autres on avait fini par se laisser. J'en souffrais. Je ne voulais pas qu'elle ne soit qu'une simple amie de passage dans ma vie, simplement parce que je ne voulais pas qu'elle me considère en tant que tel. Je ne voulais pas qu'elle me mette de nouveau de côté comme elle l'avait fait quand elle était sortie avec ce sale type. Je savais au fond de moi qu'elle ne pouvait pas finir comme ça, comme tout ces gens qu'on retrouve mort en hiver complètement stone. Je le refusais. Caroll-Ann était une fille bien et, même si elle ne s'en rendait pas compte, elle avait un bel avenir devant elle. Je comptais bien l'aider à bâtir un projet, si elle en avait un. Je l'aiderais comme je le pourrais mais je refusais qu'elle tombe une nouvelle fois dans l'enfer de la drogue. C'était assez étrange la façon dont je considérais Caroll-Ann en vérité. Elle était une sorte d'amie, le genre auquel on tient et dont on ne voudrait jamais avoir à se défaire. C'était toujours dur les moments qu'elle laissait entre deux lettres ou deux mails. J'ignorais pourquoi, j'avais une vie, quelques amis à voir, et pourtant, il suffisait qu'elle fasse tarder l'une de ses réponses pour que je remette tout en question.

En effet, j'avais réussi ma vie comme on dit... Etrangement, j'avais l'impression de l'avoir raté... Certes, je n'étais pas devenu comme ma mère mais j'étais seule, terriblement seul. Madeleine, ma chère voisine française, était morte dans un attentat en Irak lorsqu'elle était partie pour une mission humanitaire, ma mère était enfermée dans un asile depuis le jour de mes quinze ans, trois ans après que j'ai quitté son domicile, ensuite, ma tante... Sujet délicat. Elle avait été une mère pour moi. Cela faisait deux ans qu'elle avait tout quitté du jour au lendemain, comme ça. J'ignorais ce qui lui était arrivée, ce qui lui avait pris, pourquoi est-ce que soudainement elle avait voulu tout laisser du jour au lendemain. Je n'étais plus un enfant, j'aurais dû savoir que quelque chose n'allait pas. J'avais été aveugle, ne voyant que mon travail et ma réussite professionnelle. « Oh oui... Ca pour avoir réussi, j'ai réussi. Je rentre tous les soirs dans un appartement désespérément vide, j'ai de quoi acheté une maison de vacances aux Bahamas, je pourrais même acheter un bateau en plus de ça et faire le tour du monde dedans sans m'inquiéter de rien. Mais pourquoi faire ? Si c'est pour être seul, autant l'être à Dublin. » Je secouais la tête pour chasser ses idées de mon esprits. Elle n'avait pas à entendre ça, pourtant, elle était la seule à qui je l'aurais dit. « Un accident de voiture ?! T'as envoyé ta voiture dans un poteau ?! Mais de qu'est-ce qui a bien pu t'arriver depuis tout ce temps... » Je ne pus m'empêcher de rire légèrement quand elle parla de son frère. Elle avait toujours ce ton quand elle parlait de lui et cette sorte de sarcasme. Pourtant, j'étais persuadé qu'au fond, elle tenait à lui. J'aurais adoré avoir une soeur comme elle mais était cependant certain qu'elle me détesterait à cause de mon côté sur-protecteur.

Son regard plongea dans le mien alors qu'elle se remit à me parler et à me sourire. La protéger... On était pas dans un film, je n'étais pas un super héros et je n'allais pas la défendre contre les super méchants des rues de la ville. Cependant, je n'étais pas en mesure de dire non à cette petite bouille adorable qu'elle avait. Pourquoi était-elle tombée sur un sale type comme Narcisse alors qu'elle était si belle et si adorable ? Parfois, certaines personnes tombent toujours sur les mauvaises personnes. « Non, c'est hors de question Caroll-Ann... Les belles filles comme toi s'attirent toujours tout un tas de problème, c'est dans tous les bons films tu le sais ça ? Même dans Twilight, ma petite. Trouve toi quelqu'un d'autre pour jouer les gardes du corps. J'ai un ancien client qui fait de la box maintenant, j'peux lui demander si tu veux, il me doit un service... » Je la regardais un instant, sans dire un mot, dans les yeux. Il allait vraiment falloir qu'elle arrête de me regarder comme ça. J'étais un homme et comme n'importe quel homme j'étais sensible à certaines choses. Une femme terriblement charmante, dans une petite chemise, les cheveux mouillés en faisait évidemment partie. « En fait, non... Ce type est un obsédé sexuel, j'en suis sûr... Surtout, après ce qu'il m'a confié un jour. J'te protégerais mais à une condition, tu traines pas dans les mauvais quartiers de la ville, compris ?! Quoi qu'on en dise, je sais que j'ai beaucoup de clientes pas parce que je suis un super coach personnel. Et puis de toute façon... Je laisserais jamais personne veiller sur toi, j'aurais trop peur qu'il t'arrive quelque chose. » Je lui souris en me levant pour prendre deux verres et les poser sur la table. Je pris la direction de la cuisine pour aller prendre de l'eau. Une fois de retour, je portais un verre à mes lèvres pour boire doucement. « Tu as visité Dublin, j'veux dire y a pas longtemps ? Ou il faut que je te fasse une nouvelle petite visite expresse ? Ou alors on peut tout simplement rester là, à parler un peu de toi parce qu'au final, c'est souvent moi qui parle et toi qui écoute... » Je bus une nouvelle gorgée, avant de la regarder avec un sourire en coin, montrant que je plaisantais. « Ou alors on peut s'envoyer en l'air... »
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Caroll-Ann P. Jenzell

Caroll-Ann P. Jenzell



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● Occupation: Je study, et alors ?

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MessageSujet: Re: j'ai légèrement l'impression que... hé, je fous quoi ici moi ? ▬ Ana   j'ai légèrement l'impression que... hé, je fous quoi ici moi ?  ▬  Ana EmptyDim 22 Aoû - 23:31

Certaines fois je me demandais ce que ma vie aurait été si je n'avais pas foutu ma voiture dans un pont. Maria m'aurait laissé sombrer. Elle n'aurait jamais eu aucune preuve que je me mettais réellement en danger. J'aurais continuer avec Narcisse. J'aurais été heureuse, à ma façon. Jamais je ne serais venue ici, à Dublin. Ludwig m'aurait été un très lointain souvenir, celui de ce frère cruel qui m'avait lâchement abandonné. J'aurais voulu mourir quand Maria m'avait envoyé ici. Mourir... J'avais taillé dans le bleus de mes veines des nuits et des nuits durant, j'avais été plus droguée de Pete Doherty, j'avais eu un grave accident de voiture... Et pourtant, dans toute ma malchance j'étais une putain de chanceuse : je vivais toujours. Quand je vous dis que j'avais un don...

Dublin n'était que mon malheur. Ce que je ne voulais plus jamais voir. Et pourtant. Ana se leva pour aller chercher quelque chose à la cuisine, me laissant seule avec mes songes. J'aimais vivre dans mes rêves, dans ce que je voulais voir. C'était ma façon de me protéger du monde extérieur. Certains disaient que j'étais une rêveuse : c'est le cas. J'aimais croire qu'au fond il y avait du bon dans chaque personne. Je n'ai peur de rien, ce dont je me méfie c'est du diable qu'il y a en chaque homme. Non, ce n'est pas de moi, c'est tiré de Braquage à l'Italienne. Mais ça s'adaptait un peu à ce que je pensais en faites. Mon ex correspondant se tenait sur le pas de la porte avec un verre d'eau. « Je connais Dublin. Enfin, le Dublin qu'à voulu me montrer Ludwig. Et puis je suis déjà venue je te rappelle... » Je souris « Parler de moi ? J'écoute très bien tu sais... Et je ne vois pas ce que je pourrais te dire à mon propos. Il ne se passe jamais grand chose dans ma vie tu sais. La vie monotone et sans charme d'une étudiante londonienne envoyé à Dublin. Le titre est bien non ? J'suis sure que je pourrais en faire un bouquin. » Je souris alors qu'il repris, avec son sourire typique avant une plaisanterie de son gré. Et là je dois avouer qu'il me fis rire. Oh Ana... Ne me fait pas penser à des choses de ce genre, tu es déjà assez mignon comme ça... Je repris alors, le plus sérieusement du monde. « J'aurais peur d'être déçue... » Oups. Il faut bien cacher ce que l'on pense, non ?
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