Heaven

Foutage de gueule ? Etait-ce vraiment ça le mot exact ? J’en avais l’impression, grande impression ! Elle se tira, sous mes yeux, en me lançant un regard, un regard qu’elles ont toute, à peu près dans le genre « Ne pleure pas pour mon départ, je n’en vaux pas la peine ! » Tu parles ! Mon corps n’eu même pas le temps de réagir, de la retenir, de l’expulser hors du taxi, j’étais là, à contempler la voiture en train de s’éloigner, au loin. Par chance.. Enfin, si on peut l’appeler comme ça, une voiture arriva à toute allure tel un bolide, qui m’éclaboussa de l’eau en pleine gueule, étant donné qu’il a plut, les petits fossés entre la route et le trottoir était remplit d’eau, ça fait penser aux films, le pauvre gars qui perd quelqu’un de cher, marchant seul dans la nuit se faisant arrosé, le cliché du célibataire désespéré qui n’a rien à foutre que de semer le scandale dans un hôpital qui est sensé être un lieu de repos et silence. Je marchais, l’air ailleurs et particulièrement décomposé, j’étais devant la porte de mon hôtel, je la regardais pendant un instant, les gens qui passaient devant moi, me regardaient d’un air étrange « qu’est ce qu’il fout ce petit ? Devrais-je lui donner un peu de sous pour se payer une chambre ? Un SDF de plus dans la société des cons. » Merci merci. C’est si facile à devine ce que pense les gens, les bandes d’enfoirés qui ne pensent qu’à donner leurs avis sans même savoir pourquoi je regarde comme un couillon cet hôtel ! Histoire d’éviter de me faire critiquer à la charge, re rentrer serait sage, d’après moi. Me voilà dans le vestibule de l’hôtel, à faire tourner ma cheville droite, en regardant l’eau couler le long de ma veste, puis coulant sur mon jean, je la voyais goutter sur le long tapis noir de l’entrée. La charmante gardienne qui devait avoir une vingtaine d’années, commençait sérieusement à m’envahir l’esprit, et j’avais envie de lui parler, mais d’après ce que je voyais… Il était préférable que je ferme ma gueule. Un homme arriva vers elle, et lui choppa le visage tel un sac à salade et lui suça la bouche, genre une ventouse v’savez ! Ok Sacha, direction la chambre. Pendant que je montais les escaliers, j’entendis la femme de l’accueil hurler mon nom.

« Monsieur Page ! »

J’ai répondu quelque secondes plus tard.

« Ouais ? »
« L’hôtel m’est fin à votre séjour demain matin ne l’oubliez pas ! Le jours de votre départ pour Paris ! »

Raconte ma vie mec je te dirais rien, dit aussi que je vais au chiotte tous les matins ! Je ne supporte pas ce genre de personne qui dévoile notre vie en l’air devant d’autre personnes, c’est dérangeant. Une fois ayant passé le seuil de la porte de ma chambre, je me précipitai sur mes valises, vides, pour ainsi les remplir au fur et à mesure. Dans la petite armoire que l’hôtel fournissait pour chaque chambre, se trouvait toute mes fringues.. Enfin, toute, mes trois jeans, mes cinq t-shirt, ma veste, mes deux paires de chaussettes, et ma paire de basquets. Pourquoi prendre trois tonnes d’habits si c’est pour sortir qu’une fois dans la semaine ? En plus dans une ville tel que Dublin, au secours… En même pas deux allés retour, ma valise était enfin terminée. Il ne me manquait plus que mes affaires de toilettes. Mon black berry sonnait 19h48, mon train était tôt le lendemain, il fallait que je me pieute, malgré qu’il soit à 10h, je ne sais pas même où se trouve ce putain d’aéroport ! J’aurais du demander à Tiffanie, mince. J’étais perplexe, n’empêche, quelque chose me retenait ici, mais quoi, je ne sais pas, c’est tout de même étrange. J’entendis frapper, qui pouvait venir ? ME voir ? Je ne connais personne. En me dirigeant vers la porte, je passai ma main dans ma tignasse, pour me décontracter.

« Bonsoir monsieur, je suis la femme de ménage. »
« Ah, euh.. Bonsoir ! »
« Je viens faire le ménage, si ça ne vous dérange pas, évidemment. »
« Non non, je vous en pris, je fais ma valise. »

Je la fis entrer en me mettant poliment sur le côté, comme un con qui disait qu’il n’aimait pas raconter sa vie, c’est ce que je venais de faire. Elle était jolie. Pendant qu’elle astiquait mon lit et tout le reste, je rangeais mes produits de toilette dans ma valise, sauf ma brosse à dent, mon parfum et mon gel de douche.

« J’ai terminé ! Je vous souhaite un bon voyage. Vous êtes parisien ? »
« Euh, oui… Comment, vous l’avez deviner ? On vous l’a dit ? »
« Non, ça se voit ! » dit-elle en me faisant un clin d’œil.

Inconsciemment j’ai souris, je souriai comme un con, comme si, on venait de m’avouer que je n’allais pas faire 2h d’avion pour retourner chez moi. Elle sortit de la chambre, laissant pour la dernière que j’ai vue d’elle, sa longue chevelure blonde ondulées soyeuses. Je n’avais pas faim, je pensais me coucher bien tôt, pour me lever tôt, et partir à la recherche des sept boules de cristal… Euuuh ! De l’aéroport ! Je retirai mon pantalon en jean ainsi que mon t-shirt, pour dormir en caleçon, torse-nu, tranquille. J’ai dégagé la couette d’un geste franc, et je posai ma tête sur le coussin moelleux, je sentais déjà mes paupières se fermer. (… … …) Cette sensation que l’on ressent lorsque l’on se réveille, on sent déjà la noirceur des yeux fermés plus éclaircit. A peine éveillé, je jetai un petit coup d’œil sur mon portable encore allumé , il était ? 9h17. OH PUTAIN DE MERDE ! Mon corps fit un bon en l’air, j’avais à peine une heure avant que mon avion ne décolle…

SUITE DE MON RP EN COURS