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 I wanna play the game, I want the friction. | Amélie.

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J. Adrian Newell

J. Adrian Newell



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MessageSujet: I wanna play the game, I want the friction. | Amélie.   I wanna play the game, I want the friction. | Amélie. EmptyMar 6 Juil - 17:51

Je suis un de ces fichus clichés qu'on vous sert et ressert à outrance, vous n'en pouvez plus et moi je m'en amuse avec un égoïsme écœurant. Je suis ce qu'on appelle communément un poison, un brise cœur, et on use de tellement d'adjectifs pour me définir que je serais bien incapable de tous les énumérer. Je suis riche et j'enfreins toutes les règles, je suis le stéréotype du parfait mouton rebelle de deux mille dix. Ma vie a tout d'enviable. Je suis riche et les gens m'aiment, et cela même si j'agace terriblement en fin de compte, ça me plait. Je bois, je fume, je me drogue et j'écoute du rock. Les clichés dans lesquels je m'enferme m'étouffent bien plus que les fumées asphyxiantes que j'inspire et expire à longueur de journée. La sociabilité me seyait par principe, mais pas par plaisir. Je haïssais les gens, même si dans le fond, j'étais comme eux, voir pire qu'eux, un comble pour un étudiant en sociologie. Je me lassais de tout avec un un dévouement maladif. Beaucoup auraient sombré pour moins que ça, pas moi, je ne me lassais pas encore du café, confortablement installé dans ce rôle que jouais à merveille au quotidien. J'étais une ordure, c'était ce que je savais faire de mieux.

Vers vingt deux heures je suis au volant d'une berline décapotable dont j'ai fait l'acquisition quelques heures auparavant. Noire, immaculée, elle avait cette allure qu'ont toutes les voitures neuves qu'on paye une fortune. Un artifice de plus à une liste déjà bien longue en ce qui me concerne. Peut importe, les femmes aiment les artifices, le clinquant, et moi j'aime les femmes. J'allume la radio, un titre de Muse, j'accélère porté par la musique, c'est l'euphorie. Je n'avais rien pris avant de venir, je me droguais certes, mais au point d'être tout le temps dans un état second. Je me gare dans un emplacement réservé, on ne me dira rien de toute façon.

La boite est pleine à craquer, rien de plus banal, on est samedi soir. Des filles désœuvrées se déhanchent sans âmes au centre de la piste, pendant que d'autres ivres de vodkas aguichent inlassablement des hommes encore seuls. Elles noient souvent leur classe perdue dans les verres d'alcool qui s'enchaînent à un rythme effréné. C'est ignoble, et malsain, mais c'est mon monde. Je me fais servir du champagne, et paye une fortune la bouteille, peu importe, j'ai de l'argent et je n'en manquerait jamais. Je crois que j'ai besoin d'une trace ou peut être plus...

Bientôt je ris j'enchaîne les verres, et les filles, je ne sais pas qui j'embrasse, et honnêtement je m'en fou. Je suis là pour ça, et elles sont là pour ça, c'est comme se rendre service mutuellement. Je me calme un peu, les effets se dissipent, j'en vire deux ou trois qui me collent de trop près, elles ne comprennent pas, moi non plus, mais tant pis et c'est très bien comme ça. Je repousse mon verre. J'hésite à partir, mais je suis trop défoncé. J'ai pas envie d'aller encastrer ma berline dans le mur elle est neuve, et puis du reste, je tiens à la vie. Je ne sais pas ce qui m'a prit ce soir, j'ai abusé, peut être Muse, ou peut être le temps, j'en sais rien, j'sais pas ce que j'fais là. Il y'a du rouge à lèvres sur ma chemise. La musique est forte, et les gens s'amusent exhibant leur répugnance sans la moindre gêne. Ca me dégoûte, mais je reviens ici souvent, très souvent.

Je pense alors à elle et ses foutues envies de me surveiller. Je souris et bois encore un verre, j’éprouve pour elle une répugnance sans limitation. Je ne la quitterais pas, j’attend qu’elle ose faire le premier pas. Des vues sur mon compte en banque, je sais qu’elle en a et qu’elle se réjouirait bien d’une overdose dans un bar miteux, pourvu que je n’entache pas sa réputation en m’affichant salement avec une stripteaseuse en soirée. Ma haine atteint son paroxysme et mes poings se serrent, je ne sais plus qui je déteste, si c’est moi ou si c’est elle. Mes pensées s’emmêlent en un maelström abyssal, j’ai envie de rire, oui rire, et monter sur une table, rire à gorge déployée froid et glacial, témoin de mon ironie. Mais je l’entr’aperçois, cette idiote de détective privée qu’elle a engagé pour me suivre. Mon sang ne fait qu’un tour et je cherche l’apaisement dans le fond de mon verre avant de me lever. Elle joue les clubeuses averties, mais elle n’en a pas le profil, je sais qui elle est. Mon regard croise le sien un instant et je me décide à la rejoindre, affichant déjà cette moue séductrice que j’ai en horreur.

« Y a t’il une raison particulière pour que vous me fixiez depuis tout à l’heure si ce n’est pas pour que je vous paye un verre ? »

D’un bref signe de tête je fais commander une consommation à celle qui m’espionne sans me départir d’un sourire. Faire capoter sa petite mission secrète, oui j’en étais capable.
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Amélie James
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MessageSujet: Re: I wanna play the game, I want the friction. | Amélie.   I wanna play the game, I want the friction. | Amélie. EmptyMar 6 Juil - 23:58

Musique. Assourdissante. Les basses me percent le crâne, acérées et d’une lourdeur incomparable, leitmotiv rythmique que j’ai bien du mal à supporter. Mes tempes me brûlent, et chaque battement de cœur cognant contre ma boîte crânienne ne fait qu’accentuer cette douleur. En tant normal, j’aurais dandiné de la tête machinalement, comme cette habitude de taper du pied lorsque je suis assise et qu’une quelconque variété passe sur les ondes. Mais, avec mon manque flagrant de sommeil, je n’ai aucune envie de jouer la comédie. Pourtant, il le faut. Un nouveau contrat ne se refuse pas, surtout quand vous êtes sur la paille depuis des jours et que celle qui a décidé de faire appel à vos services est prête à débourser des sommes faramineuses pour un petit renseignement. J’aurais dû me terrer dans mon appartement, repousser la demande au lendemain, opérer uniquement une fois remise sur pieds, mais ma fatigue croissante m’empêche paradoxalement de dormir. Cette après-midi, j’ai fixé le plafond pendant trente bonnes minutes, n’arrivant pas à plonger dans les limbes, me contentant plutôt d’observer les rainures sur le plafond de béton de mon appartement. Alors, j’ai enfilé une de ces robes noires frisant l’indécence, rouge à lèves vermeille, hauts talons, capable de danser même perchée à dix centimètres du sol, parfaite petite dublinoise à la mode, la crétinerie sur le visage en moins. Et l’amusement, également. Si je ne suis pas étrangère à ce genre de soirée, je mets rarement les pieds en boîte, n’aimant pas particulièrement me déhancher pendant des heures, fondant sous les néons, frôlant des centaines d’inconnus espérant attirer n’importe quelle créature pas trop laide dans leur lit. C’est d’une tristesse. L’image me donne la nausée, ou peut-être est-ce ces fumées asphyxiantes planant dans toute la salle, lui conférant des allures hallucinées. Je suis sur les rotules, garde néanmoins un masque placide, remuant au rythme de la musique qui n’en est pas vraiment une, gardant un œil sur ma cible, et priant pour que le cauchemar s’achève.
Le samedi soir de rêve.

« Est-ce qu’il me trompe ? ». J’en ai vu combien, des femmes anxieuses, pleurant, furieuses, ou d’une étonnante impassibilité ? Toujours cette question, à la réponse si facile à obtenir. C’est un contrat des plus aisés, je n’ai aucun doute qu’il sera bouclé en une seule soirée, surtout en vue du type en question. Le problème, c’est qu’il me faut une preuve tangible, c’est-à-dire une photographie, pas trop floue ou sombre de préférence, les petites amies trompées ayant toujours trop d’ego que pour croire les dires d’une femme n’ayant pourtant aucun intérêt à leur mentir. Ce qui signifie que je vais devoir attendre qu’il sorte de cette boîte de nuit pour tenter de le serrer avec une quelconque amante.
Tout le monde ment, disait l’autre boiteux. Je suis la première personne à pouvoir l’affirmer avec autant d’aplomb. Les humains ne font que dissimuler, la moindre fausse note, abusant de la confiance des autres, ou peut-être de leur capacité à fermer les yeux. C’est un contrat mutuel qu’on appelle la sociabilité, ne faire aucun cas de ces masques de perfection qu’on étale, alors que nous sommes tous déficients. La haine, la jalousie, le chômage nouvellement appris, l’adultère, l’endettement, le passé scabreux, le futur incertain, nos problèmes, nos doutes et nos erreurs, on les tait, parce que tout le monde s’en fiche, de toute manière, mis à part quand cela les concerne directement. Je suis la personne qui déterre tout, témoin de mille drames dignes de M6, blasée depuis longtemps. Cette histoire-ci allait être facilement réglée, il me semblait être le stéréotype même du salaud multipliant les conquêtes et d’un je-m’en-foutisme tel qu’il n’essayait même plus de le dissimuler. Peut-être vais-je enfin avoir une nuit de sommeil complète.

Il boit, trop. Mouvement, autour de lui, flou artistique, une goutte de sueur perle sur ma joue. Je me sens mal. Tout tangue, et je crains un moment de faire un malaise, casser un de mes talons, me retenir au T-shirt de ce type qui se meut de façon proprement ridicule, que sa flûte de champagne se brise sur le sol et que mon visage trempe dans le verre imprégné d’alcool. Que je sois envoyée à l’hôpital, avec non seulement un travail inachevé, mais en plus des points de suture me défigurant à jamais La vision est assez pessimiste, certes. Mes genoux claquent, je prends une grande bouffée d’air qui ne m’aide absolument pas à me remettre d’aplomb. Et tout ceci passe inaperçu, cette tragédie miniature camouflée par l’obscurité et les corps en transe. Il faut que je mange quelque chose, ou du moins que je boive de l’eau. Pitié, quelqu’un. Je relève le visage. Il s’approche. Et merde.
J’essaye de reprendre contenance, essuyant la sueur d’un revers de main, le regardant en tentant d’effacer cet air hagard. Enfin, je vois à nouveau. Mes pensées se réalignent, et malgré mon envie de faire demi-tour, comme s’il ne m’avait jamais adressé la parole, je ne bouge pas. Mes sourcils se froncent une demi-seconde, avant que je reprenne un visage vaguement impassible. Cette attitude… tout ce que je déteste. Il est exactement le genre de personne que j’envoie balader à coup de paroles acerbes, et l’envie de le faire m’étreint irrésistiblement. Je serre le poing. Non. Cela ferait sauter ma couverture, je ne pourrais pas rester à le filer impunément, il me reconnaîtrait, comme n’importe quelle personne centrée sur son nombril et pensant impossible qu’on puisse se refuser à lui. Je suis coincée.

« - J’ai en effet découvert que dévisager une personne du sexe opposé permettait d’obtenir de l’alcool gratuitement. Merci de tomber si gentiment dans le panneau. »

Quelle horreur, je pourrais me gifler, rien que pour dire ce genre de chose en prenant cet imbécile de sourire. J’entre dans son jeu, je préférerais nettement l’invectiver avant de détaler. Et de l’alcool… très, très mauvaise idée. Avec mon ventre criant famine, début de déshydratation, et manque de sommeil, ma résistance à l’alcool frôle les profondeurs abyssales du zéro absolu. En langage clair, deux verres, et je m’effondre. Soudain, ma robe me semble trop moulante, mes talons trop hauts. Quitter la masse des danseurs me fait du bien, je m’accoude au bar et profite d’un instant de calme, certes très relatif. La boisson est déjà entre mes doigts, deux gorgées d’alcool dans l’estomac. Je voudrais faire cul sec, tellement je meurs de soif. Il me faudrait un grand verre d’eau, je ne peux malheureusement pas le commander en sa présence. Ma tête me tourne, je m’assois, ce qu’il va sans doute interpréter comme un signe que je désire entamer la conversation. Ô, triste vie.

« - D’ailleurs, dans mes observations, j’ai remarqué que vous n’avez pas quitté le bar. Vous venez en boîte pour profiter de la musique ? Vous devriez essayer la danse, certains semblent trouver cela épanouissant. »

C’est ça, dégage, va donc te trémousser, que je puisse lâcher ce verre et prendre un mojito sans rhum. Je crève d’espoir, c’est à pleurer. « Bref, je ne voudrais pas vous ennuyer plus longtemps, ces charmantes demoiselles semblent se languir de vous. » Coup de menton aux personnes concernées avec un sourire Colgate, nouvelle gorgée en tentant de garder un visage détaché.
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J. Adrian Newell

J. Adrian Newell



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MessageSujet: Re: I wanna play the game, I want the friction. | Amélie.   I wanna play the game, I want the friction. | Amélie. EmptyDim 11 Juil - 20:06

Tomber dans le panneau ? Tu n’imagines pas à quel point tu te trompes James. Certes tu n’es pas de celles que je rangerais dans la catégories des laides à pleurer, mais je ne compte pas exercer sans arrière pensée ce quelconque stratagème de séduction. Tu m’emmerdes avec tes photos, tu repartira sans ce soir, ce que je te réserve est pire encore que tout ce que tu peux te targuer d’imaginer à mon sujet. Connard infidèle crétin, si tu aimes les clichés tu seras servie. Je n’ai jamais supporté l’idée qu’on m’espionne, la jalousie, la possessivité m’écœure jusqu’à un point de non retour. Mon sourire est figé, posé, je ne me formalise pas de son mépris et de ses sarcasme déguisés. Je sais ce qu’elle pense de moi, je ne suis pas là pour lui prouver le contraire.

« Je ne suis pas foncièrement méchant et si cela peut servir vos intérêts comme les miens, alors buvons ensemble. »

Ma résistance à l’alcool a toujours été assez élevée, mais la sienne m’intrigue. Quelques cernes apparaissent sous ses yeux, et son manque de sommeil ne va certainement pas la servir dans une situation comme celle-ci. J’ai des projets pour ce soir James. Alors que le serveur laisse glisser lentement une consommation vers la jeune paparazzi, elle cède et avale une gorgée, non consciente que sa couverture n’a plus de raison d’être depuis un moment. Mon regard effleure ses bras puis vient rencontrer ses yeux, je fais tinter mon verre contre le sien et observe discrètement les opérations de l’alcool qui se disperse joyeusement dans son système sanguin. Elle me demande si je viens pour la musique, et l’envie de lui répondre que je viens pour tromper ma copine se fait de plus en plus forte. Danser ? Pourquoi pas si tu danses avec moi. Allez James ose.

« Vous êtes particulièrement observatrice, puis-je savoir ce qui vous fascine autant pour que vous preniez la peine d’épier mes moindres fait et gestes ? c’est assez déroutant je dois dire. »

Me lèvres se posent sur mon verre et je bois encore, sans m’abstraire de cette lucidité écrasante que l’alcool même en grande quantité ne parvient pas à ternir. Elle veut se débarrasser de moi, et ce qui est amusant c’est que je ne risque pas de lui en laisser l’occasion, nous allons avoir une longue et enrichissante conversation, elle enchaînera les verres à mesure que la raison la perdra, ensuite comme beaucoup des filles que je fréquente, elle déplorera son manque imminent de volonté, et j’aurais gagné. Mes pensées s’adonnent à une vélocité pour le moins remarquable. J’imagine, envisage mille façon de l’humilier pour annihiler la haine que je porte à celle qui m’a fait surveiller. Je pourrais me montrer imbuvable rien que pour lui témoigner mon dégoût.

« Je ne suis pas un excellent danseur, vous savez, me déhancher sur lady gaga, c’est pas trop mon truc, mais je regarde les gens faire, c’est distrayant. »

Les jeunes femmes qui pullulent dans cette boite merdique, excellent dans ce domaine, rien n’étant essentiellement compliqué, il suffit de danser salement pour un peu d’attention. Simple facile, il ne me reste plus qu’à faire semblant d’en tirer un quelconque plaisir, mon estime elle en revanche s’étiole. Mon regard se porte à nouveau sur James, dont la raison vacille, l’alcool empoisonne déjà sa lucidité. Son verre vide m’indique qu’il est temps de la resservir, d’un bref signe de tête au barman, l’alcool emplit de nouveau son verre. Ma main se pose sur son bras et mon regard la fixe un instant.

« Vous ne m’ennuyez pas, mais tutoyez moi donc. Adrian. »

Je lui donne mon nom sachant très bien qu’elle le connaît et qu’il fait l’objet en ce moment d’une enquête poussée. « Mais ce n’est pas mon vrai nom, je m’appelle Jasper, mais depuis Twilight, je refuse catégoriquement qu’on m’appelle ainsi. »

Un sourire vient s’esquisser au coin de mes lèvres, tandis que je ris de mon anecdote pourtant bien vraie. Je l’emmène un peu plus loin vers la table ou j’étais installé avant de me lever pour aller la rejoindre.

« Qu’est ce que vous faîtes ici ? C’est triste de boire seul, je suis bien placé pour le savoir, vous êtes venue chercher l’âme sœur ? De nos jour ce n’est pas dans les boites qu’on trouve les gens les plus fréquentables, maintenant sans meetic et facebook, vous êtes finis. » J’ai comme un léger rire, avant de boire une autre gorgée de mon verre, l’incitant à faire de même. En savoir plus sur sa vie privée n’est pas une mauvaise idée, après tout elle se permet bien de s’immiscer dans la mienne. Dans un certain sens je me ris, d’elle, il se pouvait que l’alcool délie les langues et qu’elle s’épanche sur mon épaule faisant taire ses inhibitions.
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MessageSujet: Re: I wanna play the game, I want the friction. | Amélie.   I wanna play the game, I want the friction. | Amélie. EmptyMar 13 Juil - 5:06

L’Enfer, déjà. Apparemment, mes messages subliminaux pour qu’il tire sa révérence n’ont pas d’effet, il ne part pas, mais appuie plutôt sa position. Stupide de ne pas avoir saisi ce que j’essaye pourtant de faire passer à travers mon attitude accueillante, ou moi qui suis affreusement incompétente dans le domaine de repousser les hommes, je ne sais pas. Peut-être que le décolleté joue, également. De toute façon, la situation en reste inchangée : il va falloir que je le supporte, haine au fond du cœur et le sourire pourtant perché sur mon visage. Heureusement que je n’ai pas l’alcool violent, ou le pauvre se retrouverait déjà avec une dent en moins sur son insupportable sourire. Divagations, l’image a cependant l’avantage de m’amuser.
Pas foncièrement méchant ? Pas foncièrement méchant ? C’est tellement drôle. Si je ne l’ai pas encore pris en plein acte d’infidélité, il ne semble pourtant pas se formaliser du fait d’avoir une petite amie pour se montrer bien trop courtois avec d’autres. Les briseurs de confiance sont ceux que j’exècre le plus, tout simplement parce que j’ai un mal fou à donner la mienne. Paranoïaque ? Si peu. Surprendre votre petit ami vous tromper avec un homme peu sans doute casser votre foi en vos prochaines relations, pratiquer un métier tel que le mien ne fait que vous enfoncer dans vos doutes. Mes Jules sont désormais le centre principal de mes recherches, et inutile de vous préciser que ceux qui l’apprennent ne le supportent pas vraiment. Je hais l’incertitude qui me gagne à chaque fois que je quitte mon petit ami du moment, avec cette mauvaise impression de lui ouvrir les portes à tout ce qui peut me faire souffrir. Pas de confiance envers autres, tout simplement parce que je n’en ai aucune en moi. Je dois avoir un défaut de fabrication, je ne sais pas. Et lui, oui, je le détestais. Encore plus parce que je me haïssais de ne pas être capable de l’envoyer promener en quelques mots bien sentis. Je sentais que j’allais faire une bourde, et pas une petite. Je n’imaginais même pas à quel point.

La situation m’étouffe déjà, tandis que j’avale une autre gorgée d’un alcool qui me semble beaucoup trop fort. Je ne dis mot quant à sa proposition de boire en duo, répondre par l’affirmative me brûlerait la gorge, autant que cet alcool qui fait déjà son effet. Ma langue se délie, je me sens sombrer lentement, mais l’euphorie m’empêche de freiner ma chute. Aï aï aï. Pourquoi je l’observe ? Je ne suis pas encore assez ivre que pour lui servir la vérité, qu’elle soit plus ou moins évidente, c’est-à-dire que je travaille pour sa petite amie afin de vérifier s’il la trompe ou non, et que je le trouve très beau, accessoirement. Je m’en tire avec une pirouette, « Parce que je trouve votre chemise très belle. ». Haha, un humour des plus fins. Mes joues se réchauffent tandis que mon verre vide se remplit à nouveau, miracle de se trouver en présence d’un habitué certainement alcoolique. Il me semble que Julia m’avait dit qu’il était riche, voilà donc à quoi il passe son temps libre. Quel joyeux personnage, il a véritablement tout pour plaire. Sa main se pose sur mon bras, je réprime un frisson et une fameuse envie de lui envoyer mon verre à la figure.

« - Au moins ne vous appeliez-vous pas Edward. Amélie, véritablement enchantée. »

Ou pas ? Il sourit, moi de même, et je me sens effroyablement stupide. Je le suis docilement tandis qu’il m’emmène à sa table, verre en main et buvant régulièrement de petites gorgées. Je sais pourtant qu’il n’est plus utile de continuer, mais mes pensées s’embrouillent, et au fil du brouillard, le mécanisme s’enclenche. J’oublie, je continue, le verre est déjà à moitié vide sans que je ne m’en rendre réellement compte. La légèreté me gagne, sensation de puissance, le rire franchit mes lèvres tandis qu’il me parle. Qu’est ce que je fais ici, déjà ? Ah oui, c’est ça, je le surveille, et je ne suis pas censée le lui dire, d’ailleurs. Et je bois, encore, mon verre est vide. Mes jambes chancellent, ce signe précurseur devrait m’alerter, mais il n’en est rien, cause imputée à l’ivresse artificielle qui parcourt désormais mes veines. Je trouve soudain les fumées moins asphyxiantes, la musique moins désagréable, et Adrian moins antipathique.

« - Non, Meetic coûte trop cher, alors je préfère encore frayer avec les infréquentables. D’ailleurs, suis-je censée comprendre par là que vous ne l’êtes pas ? Moi, je viens ici pour danser, après tout, quitte à regarder des inconnus se déhancher, autant qu’ils soient doués et moi assise derrière un écran télévisé. »

Je parle trop, déjà. Deux verres, et je perds pieds, ma résistance navrante face à l’alcool me ferait presque pitié. Je m’assois sur un de ces sièges dangereusement confortables, posant mon verre désormais inutile sur une table déjà jonchée de cadavres de bouteilles. Je devrais me sentir rassurée, là ? Une pléiade de jeunes femmes m’entoure, aussi pitoyables que je le suis certainement, quoi que plus maquillées et aux pupilles tristement vides. Soudaine poussée de lucidité. Je peux encore m’échapper. Prétexter de me rendre aux toilettes et m’enfuir vite fait sans me faire trop remarquer. Je devrai certainement abandonner le dossier par la suite, mais au moins, je ne commettrai aucune faute grave. Voilà, ce que je devrais faire. Mais je n’ai tout simplement pas la force de me lever. Troisième verre que j'entame. Mes dernières craintes s’endorment.

« - Je me demande comment vous faites pour ne pas vous ennuyer, si vous vous rendez ici souvent. Venez, ils passent justement Paparazzi, quelle ironie. T’initier à la danse sur cette horreur, il n’y a pas mieux rêvé. »

Je m’étonne moi-même. Je crois que le cerveau est définitivement hors service, oubliant même mon faux pas oral, et l’inconscient a décidé de me donner un coup de pouce. Il n’aime pas danser, je vais le dégoûter, on se séparera, aussi simple que cela. Et de toute façon, mieux vaut-il que je me fasse mal aux pieds plutôt que je continue à me servir de mes cordes vocales. Question de survie. Je me saisis de son bras, le forçant à me suivre sur la piste de danse. Les lumières m’aveuglent, mais je me sens incroyablement bien, comme si j’avais le monde à mes pieds et non que je n’étais qu’une pauvre gamine à moitié ivre perdue entre des centaines d’autres jeunes à moitié ivres. Mes pensées pétillent, et moi je me mets à bouger au rythme de la musique, lascive, le regardant d’un air amusé en me demandant s’il va se mettre à se dandiner de façon ridicule sur un ersatz de musique. Pas le temps de me préoccuper plus longtemps de cette question ô combien existentielle, un danseur me bouscule, je trébuche à moitié, mon verre m’échappe. Ah, oui, je n’ai même pas pensé à le laisser sur la table… « Naaaan ! Ta belle chemise, je suis vraiment désolée ! » Me voici face à un gros cliché, la technique d’approche la plus vieille au monde. Et le pire ? C’est que je ne l’ai pas fait exprès. Quoi que, c’est peut-être encore un coup de mon inconscient, décidé à pourrir la vie de ce type jusqu’à ce qu’il me lâche. Mes jambes s’essoufflent, et j’éclate de rire.
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J. Adrian Newell

J. Adrian Newell



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MessageSujet: Re: I wanna play the game, I want the friction. | Amélie.   I wanna play the game, I want the friction. | Amélie. EmptyMer 14 Juil - 18:13

Mon regard glisse sur le sien et y rencontre ses prunelles dilatées par l’alcool. L’expression de profonde béatitude qu’il exprime indique clairement que sa raison s’en est allée bien loin et qu’il est trop tard pour elle d’envisager un quelconque contrôle de la situation. Prisonnière, elle n’a plus aucun autre choix que de se laisser guider par mes lubies étranges. Le jeu semble s’enclencher et la photographe complimente ma chemise dans l’espoir sûrement que je ne vois pas perler dans son regard une attirance qui ne serait pas exclusivement vestimentaire. Je lui plait, et c’en est que plus amusant encore. L’envie de la rendre folle me saisit et l’idée de la torturer ne me paraît que plus séduisante. Alors que ma main se pose sur son avant bras, je remarque qu’elle frissonne. Un sourire vient naître au coin de mes lèvres, il n’est plus possible de douter du fait qu’elle soit indéniablement attirée par moi. Soit, ce sera peut être plus facile que prévu. Je fais à nouveau remplir son verre avec discrétion par un des serveur et lui répond d’une voix douce et mesurée en l’emmenant s’asseoir près de moi. « Juste la chemise alors. »

Ma révélation a comme un petit effet, la gente féminine étant particulièrement réceptive au phénomène Twilight. M’appeler Edward ? Il y en a un dans ma famille, qui n’a pas eu la même chance que moi, mon cousin, Edward qui comble de l’ironie était sorti dans le passé avec une certaine Annabella. Mes lèvres s’imprégnèrent du liquide ambré de mon verre avant que je ne décide de repousser ce dernier un peu plus loin.

« Mon cousin s’appelle Edward et son ex petite amie Annabella, je ne suis pas le plus à plaindre, c’est vrai, enchanté Amélie. »

Les méandres amoureux de mon cher cousin n’intéressant personne, je reporte mon attention sur la blonde qui me fait face, ne lâchant aucunement mon attention sur sa consommation, bientôt elle aura besoin de mon aide pour marcher, et je saurais me montrer à la hauteur de ses attentes. Sa seconde remarque me déclenche un rire et j’approche lentement mes lèvre de son oreille pour y chuchoter quelques mots annihilant progressivement les distances qui me séparent d’elle et de ses dernières tentatives désespérées pour résister à une tentation débridée par l’alcool qui circule dans ses veines.

« J'irais même plus loin en disant absolument pas même. »

Puis elle s’égare à vouloir danser. Paparazzi ? tu me provoques James. Alors qu’elle me traîne vers la piste de danse, je me laisse faire docilement. Elle danse, et semble n’avoir aucune conscience des limites qu’elle vient de franchir. Les regards se posent sur elle, et il semble que la paparazzi soit prise à son propre piège, n’est elle d’ailleurs pas en train de danser outrageusement proche de l’homme qu’elle est censée espionner ? Mon sourire s’accroît, et si je ne tiens pas à me dandiner sur lady gaga, mes mains se posent sur ses hanches tandis que mes lèvres elles, effleurent son cou.

« Tu as de la chance je ne mords pas. »
Je chuchote d’une voix suave.

Mensonges, foutaises, planter vos dents dans une chair porcelaine reste une idée séduisante quand on sait que cette même fille a en sa possession des clichés qui vous discréditent. Je ne m’attarde cependant pas, et la laisse retourner à sa danse jusqu’à ce qu’un homme ne la bouscule et que le contenu de son verre ne se déverse sur ma chemise. Je ne rechigne pas, le lavage est bien plus aisé que lorsqu’il s’agit d’abjectes traces de rouge à lèvres. Elle s’excuse confuse et je saisis là une occasion en or de nous abstraire de l’agitation bruyante et informelle du Sugar Nightclub. La deuxième partie du plan s’amoncèle, j’ai dans l’idée de l’attirer chez moi, précipiter sa descente. Mes intenses tergiversions fusent et convergent dans une même optique, tout est méticuleusement et atrocement calculé, mais je ne parviens pas à éprouver ne serais-ce qu’une simple once de culpabilité, l’attrait du jeu demeure bien trop tentant, j'attends la chute.

« Je ne peux malheureusement pas m’en débarrasser dans cette boite, mais nous pourrions peut être en chercher une autre dans mon dressing, je suis sur qu’il y en a des tas qui te plairaient Amélie… »

Je ne lui laisse pas le temps de répondre, et profite explicitement de son ivresse pour lui voler un baiser et lui prendre la main et ainsi l’emmener à l’extérieur ou le calme nocturne vient faire taire cette musique que j’exècre. Une légère brise vient me décrocher un frisson tandis que je m’approche de la Porsche pour lui ouvrir la portière dans un démarche de gentleman qui ne me ressemble qu’en début de soirée. M’installant au volant, mon regard heurte le rétroviseur ou toute l’horreur que m’inspire mon personnage vient frapper ma conscience fragile. Fébrile j’allume l’autoradio et Muse résonne à nouveau. Un instant, je me sens comme mis à nu, en la laissant s’immerger dans mon monde, la musique fait écho à ma propre mélancolie et j’ai comme la désagréable impression qu’elle ouvre une porte que j’aurais jalousement laissée close. Pourtant je ne dis rien, grille une clope et laisse le vent s’infiltrer à l’intérieur. J’accélère porté par les envolées lyriques de mon groupe fétiche. En quelques minutes nous y sommes et il me faut vider mon esprit, ne pas me formaliser de cette interlude. Je coupe le moteur, plus de musique. Mon regard se tourne instinctivement vers Amélie et je souris. L’ivresse dépeint ses traits, il ne s’agit plus de la femme qui m’espionnait et me fixait quelques heures auparavant, c’était comme si son âme avait été dévorée et possédée par un esprit extérieur. Mes lèvres viennent flirter avec les siennes et je l’emmène à l’intérieur, puis dans ma chambre. Je m’approche d’elle et sourit avant d’être suffisamment proche d’elle pour sentir son souffle se déposer sur mes lèvres.

« Tu as sali ma chemise... »


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Amélie James
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MessageSujet: Re: I wanna play the game, I want the friction. | Amélie.   I wanna play the game, I want the friction. | Amélie. EmptyJeu 15 Juil - 7:27

Doux glissement de mon esprit, fil de mes pensées qui s’étiolent, la chute dont je suis consciente mais que je finis par appuyer. Le courage n’a jamais été une de mes principales qualités, et la situation présente le confirme. Influençable. Ou plutôt, qui se laisse influencer. Le gouffre m’ouvre ses bras, je trébuche, arrivée à un point de non-retour que je franchis sans plus ressentir le moindre regret. Tout s’efface. L’anxiété me quitte, le passé proche s’évanouit, vagues réminiscences d’une méfiance que j’étais censée adoptée mais dont les barrières se brisent de plus en plus rapidement. Oubli. Que ce n’est qu’un petit pédant bourré de fric, un salaud de première brisant tout ce qui croise son regard, son reflet en premier lieu, que je dois le surveiller pour vérifier une information dont je suis déjà certaine, c’est-à-dire son libertinage le plus profond et le plus sale, la débauche plus du tout contrôlée servie par un esprit avili jusqu’à la moelle. Le parfait personnage à haïr profondément, et certes avec une certaine joie. Mais non. Mon cœur bat à tout rompre, diluant dans mes veines l’alcool avec une force furieuse, dilatant mes pupilles désormais aveugles, pigmentant mes joues qui se réchauffent au fil de la danse. Tout se mêle. L’envie de rire, de moi, de ça, ou de me conformer aux codes qui régissent ce genre de lieu. C’est tellement facile, de s’abaisser au niveau de tous ceux qui m’entourent et qui ne m’inspirent que le mépris. Et le pire, c’est que c’en est presque plaisant.
Rapprochement le plus vulgaire qui me fait pourtant manquer quelques battements de cœur. Tu parles d’un romantisme. Les basses de la boîte de nuit vibrent à l’intérieur de tout mon être, je me laisse complètement aller, sans plus réfléchir à la direction que prennent mes mouvements. Je suis dans une transe, interminable et lancinante, de mes muscles annihilant toute trace de pensée rationnelle. L’électricité brûle ma peau tandis que ses lèvres m’effleurent le cou. Les paroles n’ont aucune importance, et je ne les saisis de toute façon pas. La simple idée du murmure est bien plus enivrante.

Bousculement et verre dont j’avais oublié jusqu’à l’existence qui m’échappe des mains. Mon rire est presque hystérique, et la seconde d’après, j’en oublie jusqu’à la raison. Je ne vis pas au jour le jour, mais à la seconde. Il me propose de l’accompagner le temps qu’il se change, me montrant par la même occasion sa collection de chemises qui n’auraient aucun intérêt esthétique sans celui qui les porte. Naïve, je ne comprends absolument pas toutes les conséquences qu’une réponse positive pourrait engendrer. Qui ne dit mot consent, c’est sans doute ce qu’il pense. Je n’ai pas le temps de me remettre de son baiser trop rapide qu’il m’entraîne déjà à sa suite, mes pensées encore plus confuses, si seulement c’est encore possible. Je ne fais que le suivre, tel un papillon volant après la flamme tellement hypnotisante. Et donc la perte.
L’extérieur. Je sens à peine le froid me mordant la peau, les sens uniquement exacerbés par sa proximité, et non les désagréments que mon esprit embrumé fait disparaître sans le moindre mal. Je trébuche à plusieurs reprises sur mes hauts talons, ayant du mal à marcher droit, finis par m’accrocher à son bras. La portière s’ouvre, je m’avachis sur le siège avant. Battement de paupière. La musique résonne, me donnant soudain mal au crâne, semblant donner une célérité à mes pensées qui se brisent avant même d’avoir pris leur envol. Le néant. La libération ne vient pas car il n’y a pas de réflexion, je tourne en rond, le son m’écrase et je tente d’en faire abstraction. Le paysage défile bien trop vite, et mes yeux me brûlent de tant de couleurs mêlées, de vent qui fouette ma peau et mes cheveux. Soudaine douleur et nausée. Battement de paupière. Tout n’est plus qu’un vague souvenir. Le temps s’accélère, mon cœur également, sans que je n’en saisisse réellement la raison.

J’entre à sa suite et regarde autour de moi, silencieuse, continuant à calquer mes pas sur les siens, docilement, ponctuant parfois le moment de compliments sur la beauté de sa demeure hors de prix. Chaque image qui se grave dans mon esprit s’efface tout aussi rapidement, mais je n’en ai pas conscience. J’ai chaud, les tremblements me saisissent. Une excitation incompréhensible gagne mon ventre et remonte en frissons doucereux jusqu’à ma nuque, mes chevilles me font mal et je me débarrasse de mes chaussures, sentant désormais le plancher sous mes pieds nus. J’ai envie de me rapprocher de lui, constamment, irrémédiablement attirée et ne trouvant aucun intérêt à lutter contre mon désir. Je dois avoir le souffle coupé depuis vingt bonnes secondes, mais réussis néanmoins à reprendre ma respiration pendant qu’il me parle, luttant contre un dernier résidu de pensée me vantant les vertus de la prudence. À quoi bon ?

« - Je suis tellement désolée, pour me racheter je… »

Son odeur m’obsède, mes mains se rapprochent de son visage, tandis que je me mets sur la pointe des pieds, arrivant à sa hauteur. J’avance, hésite encore, paralysée par la force même de mon désir, avant de me reculer en vitesse. « … je vais te trouver une belle chemise, tu vas voir. ». Mes jambes s’agitent, je me dirige vers son dressing, allume la lumière qui me brûle la rétine, et tente d’y voir un peu plus clair. Quelques secondes plus tard, je reviens vers lui, chemise propre en main, sourire aux lèvres. « Voilà, celle-ci sera parfaite. ». Je la lui montre rapidement avant de la poser sur mon épaule, afin d’avoir mes deux mains libres pour déboutonner sa chemise sale, dans le but ingénu de l’aider à se changer. Mes doigts vacillent, trébuchant sur les boutons, j’arrive néanmoins à le mettre torse nu, laissant le vêtement sale se froisser contre le sol. Passage à vide. Mes mains se posent sur son abdomen, caressant sa peau comme le plus précieux des trésors, douceur cachant la violence difficilement contenue. Je me colle à lui, exaltée, plante de petits baisers sur son cou, avant de m’emparer de ses lèvres, totalement incapable de résister à la tentation. Je m’emballe, gestes fébriles, et ma capacité de réflexion n’est plus que ruines. Tourbillon, continuel. Je m’oublie.


Un œil, puis l’autre. Mal de crâne tout simplement épouvantable, je ne comprends pas ce qu'il se passe. Chaque son, même le plus infime, me fait souffrir au martyre, jusqu’à celui même de ma respiration. Une maladie que je couve ? J’essaye d’ouvrir complètement mes yeux, mais la lumière me force à les garder clos, les rayons du soleil ne faisant qu’aggraver cette sensation qu’un marteau-piqueur broie ma boîte crânienne. Soupir. Je roule sur le flanc, m’empêtrant encore plus dans mes couvertures, afin de jeter un coup d’œil au réveil, mais je suis bien incapable de le trouver. Je ne comprends pas et peste contre la malchance d’un objet disparaissant mystérieusement. Bâillement, lutte contre ma nausée soudaine, je regarde enfin autour de moi. Je ne me trouve pas dans ma chambre.
L’incompréhension la plus totale me gagne tandis que j’essaye de me souvenir à qui peut bien appartenir cette chambre, d'appartement ou de maison, et ce que j’ai bien pu faire la nuit précédente. J’étais censée honorer un contrat, surveiller quelqu'un pour une cliente, mais, à vrai dire, je ne me souviens absolument de rien. Très rassurant. Froissement à ma gauche, je tourne mon visage vers la source du boucan infernal de plus ou moins cinq décibels, mes yeux pleurant à cause de la trop grande luminosité et m’empêchant de voir clairement la personne. « Qu’est-ce que… Qu’est ce qui s’est passé… ? ». Ma voix me semble étrangère, tremblante, la nausée ne fait que croître. Je tente de me relever, m’aidant de mes coudes. La couverture glisse sur ma peau, découvrant mon corps nu. Et cette constatation est loin, mais vraiment loin de m’enchanter. Et soudain, je le reconnais. Adrian. Une seule conclusion s’impose, aussi évidente qu’insupportable.

« - Non ! C’est impossible ! Je… Ne…Je ne le crois pas ! Je dois partir… Oui. »

Paniquée, horrifiée, je me relève en un sursaut, sur le point de tomber une fois debout. De vagues réminiscences de la veille me reviennent, mais je fais en sorte de les repousser, ne pouvant supporter ces images. Je n’avais pas pu. Jamais. Mon visage s’effondre dans mes mains, au bord des larmes, quand je me souviens que je suis debout, au milieu d'une chambre qui n'est pas la mienne, en tenue d’Eve, et lui comme spectateur. Un empressement démesuré me gagne, je me mets à la recherche de mes vêtements éparpillés dans la pièce dont je me revêts en vitesse. Adrian ne comprend certainement pas l’ampleur de mon humiliation, mais je n’ai de toute façon pas le courage le lui cacher. J’avais couché avec l’objet de mon enquête, qui était d’ailleurs la fidélité. Quelle ironie. Je remets les pièces en place, désormais habillée, cherchant du regard une paire de hauts talons introuvables. « Mes chaussures… Mes chaussures… ». Je regarde autour de moi, oubliant presque sa présence, passant frénétiquement ma main dans mes cheveux afin de leur donner un peu de discipline. Elles ne sont pas dans la chambre, et je suis incapable de définir le lieu où j’ai bien pu les abandonner. Désespoir qui m’écrase les épaules, j’ai envie de pleurer, mais me retiens, gardant encore une once de dignité. Et finalement, je me réintéresse à son cas. Je me dirige vers Adrian à grandes foulée, ma robe volant derrière moi, le visage baigné de rage et la furieuse envie de lui mettre une gifle. Il a profité de moi, de mon ivresse, et de ma bêtise. Ce n'est qu'un monstre. Et je n’imaginais même pas à quel point.

« - Tu as intérêt à me donner directement… »

Le cri a jailli, me déchirant les tympans et le crâne, je ne suis pas en mesure d’hurler jusqu’à la fin de ma prose, grimaçant sous la douleur engendrée. Je devais poursuivre par un « … mes chaussures, espèce d'enfoiré ! », mais je n'ai même pas la force de passer mes nerfs sur lui, repousser toutes mes fautes sur sa petite personne. Tout s’effondre. Jamais, au grand jamais, je n’ai commis pareille erreur, et je sais d’avance que je vais le regretter ardemment. Mes jambes cèdent, je m’assois à même le sol, tentant de le regarder avec toute la haine qu’il m’inspire, percer son visage de ma rage et de mon dégoût, envers lui et moi-même. Et toujours ces oiseaux qui piaffent dans mon crâne… « …une aspirine. ». Je baisse le regard, vaincue par cette douleur lancinante jouant avec mon cerveau.

T'as droit au plus long rp de mon existence .. xD
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MessageSujet: Re: I wanna play the game, I want the friction. | Amélie.   I wanna play the game, I want the friction. | Amélie. EmptyDim 18 Juil - 20:59

Neuf heure du matin, nuit éprouvante ou presque, je suis assez satisfait de la soirée. La blonde dort encore et il ne lui reste plus qu ‘une vingtaine de minutes de sommeil avant que je ne décide de la réveiller et de je la flanquer à la porte. Après une douche brève et glacée, je m’habille, enfilant une de ses chemises impeccables qui criblent mon dressing. La caféine vient à me manquer et je descend prendre une dose qui je le sais déjà ne me permettra pas de tenir la journée entière. Le soleil cogne hargneusement contre les vitres et je décide de tirer les rideaux pour ne pas accentuer ma migraine. Je n’ai pas l’habitude de dormir si peu et pour cause, il est extrêmement rare que j’emmène une fille chez moi préférant la chasse à la capture propre. James est un cas à part et l’humiliation terrible qu’elle connaîtra au réveil, promet d’être savoureuse. Un instant je sombre dans le profond dégoût de moi même, mais habitué à cette sensation, je m’en formalise vite. Je remonte ensuite pour m’accouder à la fenêtre grillant une cigarette, amusé par le cliché cinématographique que m’inspire cette scène. Un regard à ma montre il est l’heure. Dans un toussotement particulièrement sonore je lui annonce ma présence, dont à mon humble avis, elle ne souvient pas.

« Ahem. »

Comment te dire…dégage sans que tu ne le prennes mal ? Peinant à analyser la situation l’angoisse naissante d’Amélie fait presque peine à voir. Elle s’excite et semble vouloir hurler retenue par un mal de crâne que je n’ai aucun mal à imaginer. Alors qu’elle s’habille et frôle l’hystérie en cherchant ses chaussures je me décide à jeter ma cigarette pour la fixer. Un aspirine ? Et pourquoi pas un café et des croissants ? Je ne fait pas auberge de jeunesse et encore moins hôtel cinq étoiles qu’on se le dise. Julia ne va pas tarder à rentrer de son photoshoot et en parlant de photos, celle de la veille sont particulièrement réussie. Un sourire mauvais vient s’afficher au coin de mes lèvres.

« Je ne crois pas que tu aies vraiment le temps de prendre un cachet. Jul ne va pas tarder à rentrer et ça serait très gênant comme toi comme pour moi que tu t’attardes dans ma chambre en ayant l’air de d’être envoyé en l’air avec le mec que tu es censée prendre en flagrant délit d’adultère. »

Mes intentions sont révélées et mon ton particulièrement impertinent. La splendeur de mon cynisme semble inaltérable à cet instant. Je veux qu’elle s’en aille maintenant, le jeu a trop duré et vient le moment ou il m’ennuie passablement. J’ai obtenu ce que je désirais, une vengeance assez appréciable, et il ne m’en faut pas plus. Mon regard heurte le meuble en bois et je souris vaguement en prenant entre mes doigts les quelques clichés que j’ai réalisé la veille. Il faut dire que j’ai toujours eu ce talent pour la photographie. Amélie en tenue d’Ève et moi, de quoi mettre fin à une carrière pourtant prometteuse. M’avançant lentement vers elle. Je lui jette les clichés, la confrontant à la réalité sans retour possible.

« J’en ai d’autres tu peux les garder, c’est pas un problème pour moi, j’imagine que même sans elles notre te soirée va te laisser un souvenir impérissable, je me trompe ? Tu devrais t’en aller Amélie. » Je jette une regard à ma montre, ce qui coïncide avec une précision méticuleuse au bruit de porte qui résonne à l’étage du dessous. Julia. « D’ailleurs je crois qu’il est déjà trop tard, mais si tu te débrouilles bien, tu peux sortir par derrière en passant le salon, comme je la connais elle ira s’attarder dans la cuisine pour prendre un café. Bonne chance. » Je lui susurre avant de rire et de descendre moi même les escalier avec un calme étonnant. Que Jul me trouve avec une fille, cela m’est foncièrement égal, ce qu’elle veut ce sont des preuves tangibles a ce qu’elle sait déjà, et de toute évidence, James ne se risquera pas à révéler la vérité à celle qui l’emploie, perdre un si bon si bien payé, ce serait tout de même d’une indécence…
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MessageSujet: Re: I wanna play the game, I want the friction. | Amélie.   I wanna play the game, I want the friction. | Amélie. EmptySam 24 Juil - 5:09

Je ne sais même plus quelle attitude adopter, fondre en larmes, m’arracher les cheveux, hurler, me jeter sur lui pour tenter de lui arracher cet insupportable sourire satisfait, frapper, battre des bras et des poings, tout lâcher, laisser mon corps s’abandonner sur le sol pour me rouler en boule et me boucher les oreilles. Trop de possibilités, pas le temps d’analyser les conséquences de chaque acte. Alors, j’opte pour la solution la plus simple : je ne fais rien. Je reste là, assise, dépenaillée, le regardant d’un air abasourdi. Apparemment, tout était planifié. L’humiliation que je pensais secrète est en fait le réel moteur de ses actes. Je le hais, je me hais, et là, tout de suite, je voudrais mourir, en l'entraînant dans ma chute. Toujours ces satanés piafs dans le crâne, et aucune compassion de sa part, juste ce visage arrogant et pourtant tellement séduisant qui m’est désormais intolérable. Bon sang, comment ai-je pu ? Quelle imbécillité même pas candide de ma part ? Quelle idiotie, même involontairement alcoolisée ? Je me dégoûte d’une façon jamais égalée, ma nausée s’en renforce, pas seulement causée par la gueule de bois qui joue en ce moment même au tambour sur ma boîte crânienne. Je tressaille, déjà au bord de la rupture, mais il faut évidemment qu’il en rajoute une couche, histoire que j’ai l’envie de détruire tous les miroirs qui se trouveront sur mon chemin, jusqu’au restant de mes jours. Savoir que je viens de me faire prendre dans une sorte de machination est difficilement acceptable, mais l’idée de sa petite amie rentrant incessamment sous peu finit d’enfoncer ma fierté que je pensais déjà au plus bas. Et la descente continue. Les photos s’étalent sous mes yeux, j’exerce les images, mais suis incapable de détacher mon regard de ces clichés. Il a poussé son petit jeu très loin, allant jusqu’à cet extrême, mais je n’en comprends même pas les règles. Quel intérêt ? Me pousser à le protéger grâce au chantage, lorsque sa petite amie me demandera mon rapport, et en se vengeant de ma présence gênante, par la même occasion ? Non, ce n’est pas le genre du personnage, je ne vois pas pourquoi il tenterait de garder une petite amie, voire même pourquoi il en aurait une. Mes yeux me piquent, j’y passe une main rageuse. Pourquoi moi, bordel, qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça ? Pour lui, c’est un jeu, juste un jeu, une jouissance évanescente, un petit trompe-l’ennui. Moi, bien plus que la peur de perdre un contrat en or, c’est la sensation d’être souillée qui m’accapare et me torture. Je voudrais m’arracher la peau.

« - Tu es… je te hais, le te déteste. »

J’ai bien conscience que cela ne l’amusera que davantage, comme si je n’étais pas déjà assez pitoyable comme cela, mais je n’arrive pas à m’en empêcher. Mes pensées sont tellement brouillées, cette nuit, ce réveil, ce mal-être, cette révélation ingérable. Des larmes de rage pointent sur mes joues, je tente de lui insuffler toute ma colère, tel un poison, une pique de rancune pure en plein dans ses pupilles. Cela ne lui fera sans doute rien, mais j’ai le besoin d’extérioriser tout ce mépris, tout ce dégoût, lui balancer à la figure. Mais mon regard retourne invariablement fixer les clichés. Je les écrase sous mes doigts, tandis qu’il poursuit son soliloque que j’ai bien du mal à comprendre. Quoi, Julia est là ? Rien ne pourrait être pire. Et il a planifié tout ça, je n’en ai aucun doute. Comment peut-on donc plonger dans une telle lassitude que pour s’amuser de ce genre d’horreur ? Je ne comprends pas, je ne comprends rien… Tourbillon sans fin de pensées trop lourdes, lui rit et me tourne le dos, s’en allant, satisfait. Je n’arrive toujours pas à me mouvoir, me contenant de cracher des paroles acides entre mes dents.

« - J’espère que tu te dégoûtes autant que tu me dégoûtes, Adrian. J’espère que la lucidité t’empêche de te considérer, que tu es incapable de te regarder dans la glace, que chaque minute ton propre dépérissement te hante et te donne la nausée, que… »

Mais il est déjà parti, je parle dans le vide. Trop tard, Amélie, tu as passé ton tour, reviens une autre fois. Il va rejoindre sa petite amie, et moi, je dois m’enfuir comme la plus basse des souillons. Un instant, mes nerfs lâchent, et les sanglots s’emparent de moi, mais je me reprends assez rapidement. Je dois fuir car, même si c’est dégradant, tout vaut mieux que de me faire découvrir. Je m’empare des photographies et me relève avec difficulté, l’esprit branlant et les jambes tremblantes. L’avantage d’être à pieds nus est de ne pas faire de bruit, je retrouve mes chaussures à talons dans les escaliers, m’en empare sans les enfiler, continuant ma route, silencieuse comme un murmure. Sans la rampe, je sombrerais déjà, mais je m’accroche, mon désespoir lentement occulté par ma haine. Mes forces me reviennent doucement, j’arrive en bas, suis le chemin indiqué. Je pourrais bien évidemment casser un objet ou deux au passage, lui voler quelque chose, laisser un souvenir afin que sa petite amie ait des doutes sans me soupçonner ; histoire de me défouler, mais je suis adepte de l’adage « La vengeance est un plat qui se mange froid ». Je veux le blesser et je suis bien consciente que je n’y arriverai pas sous l’emprise d’un stupide coup de sang. Véritablement, je veux lui faire payer, et seule cette pensée me tient debout. J’arrive à la porte de derrière, me glissant à l’extérieur et fermant la porte avec une extrême douceur, malgré mon corps n’aspirant qu’à la violence. Une fois sur le seuil, j’enfile mes hauts talons, commençant ma route, agressée par tous les éléments extérieurs, pourtant étrangement sereine. Je lui ferai payer. Payer mon humiliation et ma honte, sa façon si petite de jouer, de se moquer de tout, d’avoir profité de moi, de m’avoir ainsi méprisée et piétinée. Et je m’acharnerai, jusqu’à ce qu’il me prenne au sérieux, et me déteste autant que je le hais.
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