Alexander Anderson ▌CEREALES KILLER • Tueur à gage. Attention, il est armé !
Feuille de personnage ● Relations: ● Occupation: Métier / Etudes
| Sujet: Quand Bella rencontre Alice... Mar 27 Juil - 14:38 | |
| Trajet de voiture des plus silencieux, regard braqué sur la route. Ma main, lâchant le boitier de vitesses, allait souvent se poser avec douceur sur la cuisse d'Annabella, sans plus de contact, de paroles. A chaque virage, chaque rond-point, je frôlais la crise cardiaque, me mordant la lèvre avec appréhension. Que trop peu habitué à rouler à gauche, le petit américain. Cela ne m'allait vraiment pas et je craignais l'accident à chaque mètre parcouru. Ironique façon de mourir pour moi. Et, comme si le simple fait de conduire ne suffisait pas, j'appréhendais ce qui allait se passer dans quelques minutes. Je n'avais, en réalité, pas grandes craintes à avoir. Aussi dangereuse Alice puisse-t-elle être, elle le cachait bien, après tout, sous ses airs faussement adorables. Mais si ma petite amie ne lui plaisait pas -ce qui risquait d'arriver, connaissant son caractère de chien quand elle s'y mettait- alors nous étions mal barrés. La situation avec elle, depuis qu'elle était mariée, était déjà assez compliquée comme cela pour que, en plus, elle n'aime pas ma petite amie. Ce serait le drame assuré, comme dans les films stupides passant l'après-midi à la télé. Mieux valait donc ne pas penser à la catastrophe et me concentrer sur la route. Simple question de sécurité.
Je ne savais quelle idée folle m'avait traversé l'esprit quand j'avais décidé de réunir les « deux femmes de ma vie ». Sans doute le fait que je souhaitais que Bella en connaisse plus de moi et que cela passait forcément par ma meilleure amie. Sans doute savoir que ce crétin de Valentin était encore de sortie, à la Fashion Week de Milan apparemment, et que cela me laissait champs libre pour passer du temps avec Alice. Ou peut être, tout simplement, un délire masochiste de ma part. Oui, cela devait être cela, surtout. Quelqu'un sain d'esprit n'aurait jamais organisé pareille confrontation de lui-même. Bientôt, le décors changea, les rues modestes du centre ville laissant place au quartier chic de Southside. Une avalanche de richesse, où l'on avait l'impression de le seul besoin des habitants était de prouver qu'ils avaient un compte en banque plus fourni que le voisin. Je n'avais pour ainsi dire rien à foutre là. Ce n'était pas mon monde, toute cette bourgeoisie pédante et inutile. Tout comme ce n'était pas le monde d'Alice. Mais passons. Arrivée finalement devant la bonne maison, dégoulinant autant de fric que les autres. Particulièrement écœurant, en comparaison avec mon appartement tout miteux du quartier étudiants. Je coupais le contact, me tournant vers Annabella dans un sourire, avant de ne sortir de la voiture. Nulle fleur, nulle stupide boite de chocolats. Alice m'aurait ri au nez d'un tel cadeau. Je me contentais donc de passer un bras autour de la taille de Bella, déposant un baiser sur sa tempe avec douceur.
- Tu vas voir, elle est sympa...
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